Date limite d'inscription : 12 juillet 2022
Je vous invite à découvrir l’aperçu de la journée que nous allons partager le mercredi 20 juillet 2022.
Destination ‘‘LA BOURGOGNE DU SUD : sur les pas d’Alphonse de Lamartine, château de SAINT-POINT et Maison d’enfance à MILLY-LAMARTINE, PUIS SUR LE RETOUR visite de la chapelle des Minimes et de la tour voisine à MONTMERLE-SUR-SAONE.’’
1. COURTE BIOGRAPHIE D’ALPHONSE DE LAMARTINE
Alphonse de Lamartine, de son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869, est un poète et prosateur en même temps qu’un homme politique français.
Il représente l’une des grandes figures du romantisme poétique en France. Il naît à Mâcon dans une famille de petite noblesse attachée au roi et à la religion catholique ; aîné et unique garçon d’une famille de six enfants : il passe son enfance et son adolescence en Bourgogne du Sud, en particulier à Milly qui nourrira son inspiration poétique, et se forme au collège à Lyon puis au collège jésuite de Belley. Après un voyage en Italie et une courte fonction militaire auprès de Louis XVIII, il revient en Bourgogne où il mène une vie de jeune homme oisif, séducteur et perdant beaucoup d’argent au jeu.
En 1816, il rencontre Julie Charles à Aix-les-Bains et vit avec elle un amour tragique puisque Julie mourra quelques mois plus tard. Il écrit alors les poèmes des Méditations dont le recueil est publié en 1820 et obtient un grand succès.
Julie Charles lui inspirera notamment ce vers célèbre : ‘‘Un seul être vous manque et tout est dépeuplé’’.
Alphonse épouse en 1820 Mary-Ann Elisa Birch, une jeune Anglaise de famille fortunée et occupe des fonctions de secrétaire d’ambassade en Italie avant de démissionner en 1830.
Il publie d’autres poèmes comme, en 1823, Nouvelles Méditations poétiques et La mort de Socrate, ou, en juin 1830, Harmonies Poétiques et Religieuses après avoir été élu à l’Académie française en 1829.
Il voyage alors en Orient, visite la Grèce, le Liban et les lieux saints du Christianisme relaté dans Voyage en Orient et marqué par le drame de la mort de sa fille Julia.
En 1833, il est élu député et le restera jusqu’en 1851 : imprégné des idées libérales du temps, sensible au sort du « prolétariat » créé par la société industrielle, le Royaliste de 1820 évolue peu à peu et finit par rejoindre le camp des Républicains avant même la révolution de février 1848.
À partir de 1840, il abandonne la poésie pour se consacrer entièrement à la politique. La publication de l’Histoire des Girondins en 1847 témoigne de cet engagement.
Le 25 février 1848, sur les marches de l’Hôtel de Ville, il arrête les émeutiers et fait rejeter le drapeau rouge au profit du drapeau tricolore, qui désormais, ne sera plus contesté comme emblème national.
Engagé dans la lutte pour l’abolition de l’esclavage et de la peine de mort, défenseur de la liberté de la presse, il devient ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de 1848. Son échec, quelques mois plus tard à la présidence de la République face à Louis Napoléon Bonaparte signe son retrait de la vie politique.
Lourdement endetté, il doit vendre Milly en 1860 et écrire des œuvres alimentaires à côté de textes plus réussis mais mineurs comme Le tailleur de pierre de Saint-Point (1851) ou Graziella (1852). Son dernier grand poème La vigne et la maison est écrit en 1857.
Alphonse de Lamartine meurt en 1869 presque octogénaire et repose dans le caveau familial au cimetière communal, le long du mur du parc du château de Saint-Point qu’il a habité et transformé depuis 1820.
2. SAINT-POINT, LE CHATEAU LAMARTINE
Le château de Saint-Point, château des 12e et 14e siècle que le chevalier de Pratz, père d’Alphonse de Lamartine, acquiert à l’état d’abandon en 1801 (‘‘tous les murs sont nus, les écussons et les cheminées sont brisés à coups de barre de fer par des paysans venus de loin, dans les journées des brigands en 1789. Rien ne peut y flatter l’amour-propre’’) devient, à partir de 1820, la demeure familiale du poète qui le reçoit en avance d’hoirie (héritage), à l’occasion de son mariage avec Mary-Ann Birch.
Alphonse de Lamartine le transforme en château néogothique anglais, en faisant un des rares exemples de ce style architectural en France.
Grâce à l’immense succès des Méditations, le poète fait fortune et lance d’ambitieux travaux de restauration du château. Il fait construire entre les deux tours, à l’Est, une galerie quadrilobée avec terrasse, à l’Ouest, un portique néogothique précédant la porte d’entrée du château. Tous deux sont ornés de son emblème, le trèfle. À l’angle des écuries et de l’orangerie, une tour sarrasine dite ‘‘tour de l’horloge’’ est bâtie. Dans le même temps, il aménage des jardins à l’anglaise.
C’est à Saint-Point que Lamartine rédige en partie Les Harmonies poétiques et religieuses publiées en 1830.
Quelques années plus tard, en 1853, Lamartine fait construire, accolé à la façade Sud, un pavillon, où il installe sa chambre, reliée à son cabinet de travail et desservi par une étroite tour d’escalier. Le cabinet de travail et la chambre d’Alphonse de Lamartine, classés Monuments Historiques, sont meublés et conservés tels qu’ils étaient à l’époque.
Très attaché à cette maison, Alphonse de Lamartine y a reçu de nombreux artistes, écrivains et amis tels Victor Hugo, Charles Nodier, George Sand, Franz Liszt, Frédéric Chopin, Alexandre Dumas, Eugène Sue, etc.
Après le décès de sa mère en 1829, il fait édifier, à l’Ouest du parc, à côté de l’église romane, un caveau familial néogothique, où reposent sa mère, ses deux enfants, sa belle-mère et sa femme. En 1869, à la mort du poète, une foule immense l’accompagne jusqu’à ce tombeau. Sa nièce, Valentine de Cessiat, qui sut si bien préserver son souvenir, est la dernière à y être enterrée en 1894.
Nous visiterons, la salle à manger du 18e siècle, l’aile Sud du château, ajoutée par Alphonse de Lamartine en 1853 ; ce bâtiment est composé au rez-de-chaussée du musée Lamartine et à l’étage du cabinet de travail du poète, de sa chambre ainsi que du cabinet de travail de son secrétaire.
Visite libre du verger, le potager et l’ancienne serre ainsi que le tombeau du poète construit en lisière du château à côté de l’église romane de Saint-Point (cf. photo ci-dessous).
3. MILLY-LAMARTINE, LA MAISON D’ENFANCE DANS UN CADRE ROMANTIQUE.
La maison est très simple, carrée, datant sans doute du 18e siècle et ne comportant qu’un étage de trois fenêtres sur un rez-de-chaussée auquel on accède par un escalier de quelques marches. L’extérieur n’a pas été modifié, mais la façade est recouverte de verdure. À l’intérieur la disposition des pièces a été préservée comme à l’époque du poète.
Lamartine n’y est venu qu’à l’âge de 4 ans, de 1794 à 1801, puis, après de courts séjours espacés, pendant la Restauration. Maire de sa commune, le poète a si bien chanté Milly que ce petit coin de terre mâconnaise est devenu aussi célèbre que Saint-Point et ses principales autres résidences. Mais si Milly n’est pas la ‘‘terre natale’’ c’est cependant là qu’il a ‘‘laissé son cœur’’, ainsi que le rappelle une inscription gravée sous son buste, devant la mairie du village.
Cette demeure construite en 1705 pour servir de vendangeoir se trouvait au centre d’un vaste domaine viticole comprenant une cinquantaine d’hectares répartis sur le territoire des communes de Milly, Berzé-la-Ville et Saint-Sorlin (aujourd’hui La Roche-Vineuse).
En 1826, alors que le père du poète songe à vendre la maison, Lamartine le supplie de n’en rien faire et compose Milly ou la Terre natale (cf. Harmonies poétiques et religieuses).
En 1860, ses besoins d’argent étant trop importants, ses créanciers trop nombreux et trop exigeants, il doit finalement se résigner à se séparer de cette maison, si chère à son cœur :
‘‘J’ai été obligé, écrit-il le 18 décembre, de signer la vente de la moelle de mes os, ma terre et ma maison natale de Milly, à un prix de détresse qui ne représente ni la valeur morale ni la valeur matérielle. J’ai emporté avec des larmes, en quittant le seuil, les vestiges de ma mère et les reliques de ma jeunesse. ‘’ Il la vend pour 500 000 francs à un M. Mazoyer, de Cluny, qui lui-même va la revendre quelques mois après à la famille Sornay qui la possède toujours.
Quand il l’a cédée, Alphonse de Lamartine avait demandé au nouvel occupant que lui et ses descendants préservent de génération en génération cette atmosphère romantique, une promesse que la famille a toujours su tenir.
‘’C’est à Milly que s’est forgée son âme d’enfant, d’adulte et de poète. Son enfance heureuse, ici, s’est avérée déterminante pour la suite’’ témoigne Madame Catherine de Sornay, copropriétaire des lieux avec son frère Philippe de Sornay.
Le parc situé à l’arrière de la maison présente lui aussi beaucoup d’intérêt. Les hauts cèdres rapportés par le poète lors de son voyage au Liban, le banc de pierre sur lequel le jeune Alphonse passait des heures à écrire ses premiers vers…. Un cadre idyllique pour le poète et qui l’inspirera toute sa vie, comme en témoignent quelques un de ses vers.
Ses poèmes font référence à cette maison de Milly, pleine de souvenirs heureux :
« Efface ce séjour ô Dieu de ma paupière ou rends-le-moi semblable à celui d’autrefois quand la maison vibrait comme un grand cœur de pierre de tous ces cœurs joyeux qui battaient sous ses toits » (cf. La vigne et la maison).
Ou encore, le célèbre : « Objets inanimés avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer » (cf. Milly ou la terre natale).
Une véritable déclaration d’amour à ce petit village du Mâconnais, qui lui rendra bien cet hommage en prenant par la suite le nom de Milly-Lamartine.
La visite de la Maison de Milly nous plongera dans un parfum de romantisme qui fait ressurgir le quotidien du poète, tel qu’il a dû le vivre il y a 200 ans.
4. NOTRE-DAME DE MONTMERLE DITE CHAPELLE DES MINIMES.
Mille ans d’histoire pour ce site dont on trouve la trace écrite au 12e siècle. La chapelle domine la Saône et les monts du Beaujolais.
Propriété des sires de Beaujeu jusqu’en 1400, puis de Louis II de Bourbon.
En 1605, Henri de Bourbon Montpensier autorise les Pères Minimes de l’ordre de Saint-François de Paule à s’installer à Montmerle afin de prêcher contre l’hérésie (la Réforme) et la chapelle est alors agrandie ; la Grande Mademoiselle, petite fille de Henri de Bourbon Montpensier restera une bienfaitrice pour son domaine.
Jusqu’à la Révolution, cette église de la Contre-Réforme sera le phare spirituel de la Principauté de Dombes.
La Révolution passant ici, monastère et chapelle sont abandonnés et subissent de nombreux dégâts, le château sert de carrière de pierres pour reconstruire les maisons détruites par la grande crue de la Saône de 1840.
Mais dès 1825, Monseigneur Devie, évêque de Belley, incite les habitants à reconstruire la chapelle.
Le Saint Curé d’Ars qui avait une dévotion à la Vierge Marie, y venait en processions et faire des retraites.
Nous visiterons :
En extérieur :
La chapelle est adossée au rempart de l’ancien château : on peut admirer son clocher octogonal en carrons savoyards (briques rouges typiques de la Dombes) qui loge une cloche de 500 kg qui a remplacé en 1825 les 4 cloches détruites à la Révolution, une statue de la Vierge, en fonte, de 2,30 m de haut, installée au sommet de la façade depuis 1855.
En intérieur :
- Une niche veille une statue de la Vierge romane en majesté, en bois polychrome datée du 11e-12e siècle ; elle porte un costume d’apparat depuis le 19e siècle.
- Un acier gravé est un don de Mme Mick Micheyl (1922-2019 à Montmerle), chanteuse et sculptrice sur acier (peintôles), très attachée à la chapelle.
- Ex-voto, plaques, etc.
- Des peintures murales à la détrempe du 17e siècle ont été mises au jour et restaurées de 1992 à 2001 ; toutes sont caractéristiques de l’iconographie de la Contre-Réforme (Purgatoire, une Annonciation, une devise entourant la fenêtre, saint-Michel et sainte Marie Madeleine, des anges musiciens, etc.).
- Un retable du 18e siècle restauré en 2001, etc.
La chapelle était fermée lors de notre venue en reconnaissance des lieux ce qui explique l’absence de photos de l’intérieur.
5. LA TOUR DES MINIMES, VOISINE DE LA CHAPELLE
C’est un objet de fantaisie érigée en 1843 par Monsieur Voisin sur son terrain à partir des fondations de l’ancien château.
Tour cylindrique haute de 20 m, construite en briques sur 2 niveaux matérialisés chacun par deux moulures et une frise d’arcatures.
Au dernier niveau, les arcs de la frise s’entrelacent sous une corniche à modillons.
Douze ouvertures surmontées chacune d’un double rouleau de brique s’orientent aux quatre points cardinaux.
Elle se termine par une terrasse bordée de créneaux à laquelle on accède par un escalier en bois, colimaçon de 87 marches débouchant sur un cabanon recouvert de plaques de cuivre ; elle offre un point de vue exceptionnel sur la Saône et le Beaujolais.
A ses pieds, 634 pieds de Gamay noir à jus blanc ont été plantés en 2004, symbolisant la culture de la vigne, prospère à Montmerle jusqu’en 1956 environ.
Présentation proposée par Solange Bouvier
Sources (textes et photos) :
- citations.ouest-france.fr/citations-alphonse-de-lamartine
- Wikipédia
- chateaulamartine.fr/alphonse-de-lamartine
- bienpublic.com/actualite/2014/07/24/la-maison-de-milly
- Document Chapelle et Tour des Minimes (Office de Tourisme Val de Saône centre)
- Crédits photos identifiés sur chacune
LIMITE D’INSCRIPTION
JEUDI 12 JUILLET 2022
Participation à la sortie : 58 €
Repas tiré du sac
- RÈGLEMENT : par chèque à l’ordre du «Groupe Archéologie et Histoire de MORESTEL»
- INDIQUER votre lieu de départ au dos du chèque et votre n° de Tel portable
- ENVOYER à Groupe Archéologie et Histoire de Morestel chez Claudine PRORIOL
325 rue du Lion d’Or 38890 VIGNIEU
RENSEIGNEMENTS : Claudine PRORIOL
04 74 97 56 77
06 78 72 53 54 (sms de préférence)
cloproriol@orange.fr
Points et horaires de départ du car
Bourgoin-Jallieu: | 06h35 |
Trept : | 07h05 |
Sablonnières : | 07h15 |
Morestel : | 07h35 |
Retour à :
Bourgoin-Jallieu vers 20h00
Morestel vers 21h00