Page 9 - DECOUVERTE DE MORESTEL A TRAVERS SON HISTOIRE ET SES MONUMENTS
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Exemples de maison construite en pisé et toit à mantelures
Dès lors les tuileries se développent et les tuiles plates, « écailles » dans la région, fabriquées
localement remplacent le chaume. Ces tuiles permettent des toits très pentus qui protègent très bien
le pisé ; ces toits ont parfois des ‘‘mantelures’’ ou escaliers en dalles de pierres qui servent de coupe-
feu.
A signaler un « toit souabe » dans le centre du village de Vézeronce.
Depuis le Moyen-Age, le commerce et l’artisanat se développent.
Deux foires sont bien établies :
l’importante foire de la Saint-Laurent à
Vézeronce, le 10 août et celle qui est rattachée
au pèlerinage de la Milin, le 8 septembre, à
Curtin. ‘’Mandement de Jacques de Montmaur,
gouverneur du Dauphiné, autorisant, à la
Deux nouvelles foires s’instaurent en 1833,
er
les 19 avril et 1 septembre. demande de Guillaume de Rossillon, seigneur
du Bouchage, la tenue d’une foire rassemblant
Jusqu’en 1872, la commune de Vézeronce
possède une place aux halles de Morestel ; gens du Dauphiné et de Savoie à Vézeronce,
le 10 août, jour de la Saint Laurent, fête
lorsque celles-ci seront démolies et patronale. Grenoble 30 septembre 1395’’.
reconstruites, Vézeronce vendra son
emplacement.
A certaines périodes, la pauvreté est grande, les famines et les épidémies sont fréquentes. Ainsi
les épidémies de peste déciment les populations. Les maladreries où sont soignés les lépreux sont
payantes et donc sources de profit pour leurs propriétaires (maladrerie de Thuély, près de Morestel).
e
Dès le 16 siècle, les plaines de Vézeronce et de Curtin sont couvertes de mûriers. Les cocons
produits dans la région, d’excellente qualité, sont réservés à la cour du roi.
e
Cette activité est florissante au 19 siècle, avant l’épidémie qui décime les vers à soie.
La culture du tabac prend le relais, en petites exploitations utilisant
la main d’œuvre familiale. Un magasin des Tabacs est établi à Morestel
pour y stocker le tabac avant son transport par le train de Morestel à Pont-
de-Beauvoisin.
Les zones marécageuses sont importantes et s’étendent alors sur
toute la partie Nord-Ouest des deux communes et à l’Ouest s’étirent
jusqu’à Vézeronce ; on redoute alors ‘‘la fièvre des marais’’ (sorte de
malaria). En 1841, Vézeronce participe aux travaux d’assèchement des
marais de Bourgoin, à Vignieu, Vasselin et Vézeronce.
La tourbe qui sert de combustible et la terre grasse pour fabriquer les
tuiles sont une richesse pour les deux villages.
Pelle à tourbe