Page 11 - MONTBRISON, LA SALLE HERALDIQUE DE LA DIANA
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Lors de la restauration du bâtiment au 19 siècle, le programme d’ameublement de la salle fut établi
en fonction de sa future destination de salle de réunions et de bibliothèque pour la société savante
fondée par le duc de Persigny, qui siège dans cette salle.
Un buffet en chêne, placé contre la façade orientale, sous le fenestrage, fut réalisé pour
exposer les curiosités archéologiques de la société.
A tout cela s'ajoute, sur le pourtour de la salle, l'installation de grandes bibliothèques murales,
de style néo-gothique, d'après l'avant-projet d'Henry Lebrun revu par Eugène Viollet-Le-Duc.
Ces 24 vitrines en chêne de Hongrie constituent l’élément majeur de cet ameublement ; elles
sont ornées de petits fleurons, de clochetons, de charnières polies, de serrures et poignées
(reprise de motifs de décoration typique du Moyen Age).
Deux bibliothèques logent en ce lieu : la collection de La Diana, société historique et archéologique
du Forez (association loi 1901) par ailleurs propriétaire de la salle héraldique et le fonds ancien de la
ville de Montbrison, issu des confiscations révolutionnaires.
Dès l’origine, les ouvrages furent installés dans la salle héraldique restaurée.
Les deux collections, qui se complètent, bénéficieront du même traitement et du même
bibliothécaire tout en restant deux entités différentes.
Le fonds ancien municipal comprend principalement des ouvrages saisis pendant la Révolution.
Ainsi, plus de 3000 titres, soit 61% du fonds, appartenaient à des ordres religieux (couvent des
Oratoriens de Montbrison, Capucins de Saint-Bonnet, Capucins de Montbrison) ou à des hommes
d’Église non identifiés, 39% du fonds n’ont pas de provenance connue.
De par sa provenance, les thèmes des ouvrages de ce fonds sont surtout religieux. On y trouve
notamment des écrits des Pères de l’Église, mais aussi de nombreuses œuvres jansénistes, plus
étonnant encore, le fonds des Oratoriens de Montbrison conservait des œuvres interdites comme des
ouvrages de l’ancien oratorien Richard Simon.
Parmi les ouvrages remarquables, citons trois incunables :
Missel du cardinal de Bourbon,
ouvrage de 1487 par Jean Neumeister,
imprimeur à Lyon ;
Œuvres de Cicéron imprimées en
1499 ;
Une Bible imprimée en 1483.
Auxquels, il faut ajouter les trois volumes
manuscrits du chanoine-historien, Jean de La
Mure ; Documents pour servir à l’histoire du
Forez (1660).
Pages du Missel du cardinal de Bourbon, ouvrage de 1487
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