Page 2 - ALBI, LA CATHEDRALE SAINT-CECILE
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               Au 13  siècle, Albi est au cœur de l'hérésie cathare. Lorsqu'en 1277, l'initiative
               est prise de construire la cathédrale Sainte-Cécile, le Catharisme (voir Annexe)

               est en voie de résorption sous l'effet d'une violente répression.
               Néanmoins, jugeant la situation encore instable, les Catholiques, maîtres de la
               ville depuis peu de temps, décident d'édifier une cathédrale-forteresse qui doit
               être une démonstration de leur puissance.

               Celle-ci  est idéalement placée sur un promontoire rocheux  qui  surplombe la
               vallée du Tarn d'une trentaine de mètres.
               Avec  ses  fenêtres  hautes  et  étroites  comme  des  meurtrières,  Sainte-Cécile
               semble prête à soutenir un siège.

               La première pierre est posée en 1282 et le chœur est consacré en 1480 : les
               campagnes  de  construction  du  gros-œuvre  se  sont  donc  étendues  sur  deux
               siècles.
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               A  la  fin  du  15   siècle,  on  élève  les  trois  derniers  étages  du  clocher,  qui  ne
               figuraient pas sur les plans initiaux (on désirait alors que la tour ne dépasse pas
               le reste de l'édifice). A cette période, on ajoute également le jubé, rompant avec
               l'idée d'unité du volume.
               Enfin, en 1509, on fait appel à des peintres italiens pour la décoration intérieure
               (ces peintures, encore splendides, n'ont jamais été restaurées).

               Pendant la Révolution, certaines statues du jubé ont subi des dégradations, mais,
               dans son ensemble, la cathédrale a été plutôt épargnée.
               En 1843, à l'occasion de la restauration de la toiture, on ajoute un bandeau à
               faux mâchicoulis avec un chemin de ronde et quelques tourelles, ce qui accentue

               l'allure de forteresse.






               La  cathédrale  fait  l'effet  d'un  immense  navire  en  brique  rouge  (matériau
               traditionnel  dans  la  région).  Les  contreforts  prennent  la  forme  de  petites
               tourelles semi-circulaire qui se fondent dans la paroi et accentuent la verticalité

               de l'édifice.
               A l'Ouest, une tour haute de 78 mètres domine la ville. Elle comporte quatre
               niveaux, séparés par des galeries à balustrade et construits sur une base de plus
               en plus réduite.






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