Page 3 - L’intégrale des Princes flamboyants
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Le oi d A glete e He i V e p ofite pou e t ep e d e, à pa ti de , la o u te de la
France entière. Son alliance avec le nouveau duc de Bourgogne, Philippe le Bon, lui permet de
go ie le t ait de T o es, d pouse u e fille de Cha les VI et de eve di ue la ge e du
royaume.
Pendant trente ans, Charles VII (1422-1461), le fils déshérité et réfugié à Bourges, puis roi
indissociable de l'épopée de Jeanne d'Arc, devra batailler pour reconquérir son héritage.
Ce est u ap s u si le de ise, da s les a es , ue la o a hie f a çaise et ouve
enfin son lustre passé.
Profitant de cette perte de puissance du pouvoir royal, les princes renforcent leur emprise
su les te itoi es u ils o t ôle t.
Ils y développent une véritable administration, mais leur autonomie demeure relative, dans la
mesure où la majeure partie de leurs revenus continue à provenir des pensions royales.
Le o t ôle des fi a es de la o a hie est d ailleu s l u e des auses p e i es de la guerre
e t e les du s d O l a s et de Bou gog e.
Dans un contexte de rivalités exacerbées, les princes utilisent cet argent pour mener une
politique ostentatoire, destinée à enraciner localement leur pouvoir.
Dans les villes qui leur servent de capitales, ils marquent leur présence par des églises et des
palais somptueux, comme à Dijon ou à Nantes.
Ils établissent aussi leur sépulture dans des sanctuaire, comme la chartreuse de Champmol
pour les ducs de Bourgogne (dé a telée à la Révolutio , l e place e t est occupé par u
centre hospitalier).
Mais s ils pe se t à la o t, les p i es e vive t pas oi s i te s ent. Ils circulent sur
leurs terres, e tou s d u e ou ha a rée où se pressent chevaliers, artistes et poètes.
C est à e 5 siècle, à la fois si sombre et si illa t, autou de uat e p i es fla o a ts
e
que nous nous intéresserons.
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