Page 20 - DECOUVERTE DE MORESTEL A TRAVERS SON HISTOIRE ET SES MONUMENTS

D’APRES LES ECRITS DE CLAUDE CHEYLAN, HISTORIEN LOCAL DE MORESTEL – JUILLET 1980

En 1081, Soffrey de Morestel et ses fils apparaissent pour la première fois dans une charte de Saint-
André-le-Bas à Vienne (Isère).
En 1264, on retrouve les seigneurs de Miolans, originaires de Maurienne (où le château de Miolans
est encore visible).
En 1274, Guiffrey succède à son père Antelme.
En 1319, Humbert de Morestel, fils de Guiffrey de Miolans est seigneur de Morestel.
En l’année 1326, la famille de Miolans, décimée par les morts successives, ne compte plus qu’une
représentante, Marguerite de Morestel, religieuse à l’Abbaye de Laval à Bressieux (Isère).
Mais autour de cette religieuse (et de sa succession surtout), deux personnages veillaient comme
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sur une proie, le Dauphin Guigues VII et Guy de Grolée, héritier d’Alise de Beauvoir, sa tante.
Avant la mort de Dame Alise et celle de son fils Imbert, le Dauphin s’était fait céder par ladite
religieuse Marguerite, la moitié du château et du mandement de Morestel et de tous les droits qu’elle
pourrait y avoir.
Le 4 février 1326, Marguerite de
Morestel fait don de la seigneurie de
Morestel à Guy de Groslée, chevalier
seigneur de Neyrieu.
Fort de cette donation, Guy se présente
au Dauphin en vue de se faire investir de ses
droits sur la seigneurie de Morestel.
Mais Guigues qui commençait à prendre
ombrage de la puissance de plus en plus
grande du seigneur de Grolée, demanda un
délai de réflexion (cf. encart).
Guy de Grolée ayant demandé à entrer
en possession de la part lui revenant mit le
Dauphin dans l’embarras.
Afin de rester le seul maître de la
seigneurie de Morestel, le Dauphin proposa
l’échange suivant : il remettait à celui-ci le
château, mandement et territoire de
Montrevel à la condition que le seigneur de
Grolée abandonne ses droits sur Morestel.

Les conditions de l’échange sont acceptées, ainsi Guy de Grolée remettait entre les mains du
Dauphin la totalité de ses droits sur Morestel.
Morestel devait rester possession delphinale jusqu’au rattachement du Dauphiné au royaume
de France en 1349.

9 Dauphin fut à l'origine le surnom, puis le titre, des seigneurs du Dauphiné de Viennois, comtes d'Albon-Viennois
et, à partir du « transport » du Dauphiné au royaume de France, en 1349, le titre porté par le fils aîné du roi de
France.
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