Page 2 - MONTBRISON, LA SALLE HERALDIQUE DE LA DIANA
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La salle est située face au chevet de l’église collégiale Notre-Dame d’Espérance à Montbrison, ancienne
               capitale des Comtes de Forez.

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               La tradition veut que la salle de La Diana ait été construite à la fin du 13 siècle pour servir de lieu de
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               fête au Comte de Forez Jean I (1278-1333) à l'occasion de son mariage avec Alix de Viennois, en 1296.
               La salle s’inscrivait au sein du cloitre de la collégiale dans le quartier Sud de la ville qui était en pleine
               expansion à cette époque. L’ensemble formé par la collégiale et les maisons de chanoines qui, sous
               l’Ancien-Régime constituait un ‘‘enclos’’, était fermé chaque soir par trois portes.

               Aujourd’hui, l’accès se fait par la porte de la façade Ouest du bâtiment, au 7 rue Florimond Robertet.

               Elle fut restaurée entre 1862 et 1866, elle accueille le siège de la Société d’histoire, fondée en 1862
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               par le duc de Persigny  et à laquelle elle a donné son nom.






               Durant  sa  longue  existence,  cette  salle  a  connu  des  destins  variés,  tout  en  conservant  son  décor
               d’origine.
                                                                couronne  prit  possession  du  pays ;  le  Forez
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               Du début 14  siècle jusqu’en 1531, soit plus de
               deux siècles, la noblesse du Forez s’y retrouvait   devint une province du roi de France.
               pour préparer les Etats Généraux, notamment      Le bâtiment cesse d'être utilisé par les délégués
               en 1315 et 1358 ; usage en parfaite adéquation   du comté, et la bâtisse, située dans l'enceinte
               avec le décor héraldique qui orne la voûte du    canoniale, va alors servir de "grande salle du
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               bâtiment.                                        cloître".  Au  17   siècle  elle  est  appelée
               En 1531, le Forez, déjà dans la mouvance des     "Grand'salle  du  Doyenné  de  Nostre  Dame"
               Bourbons, devient une province directe du Roi    (le chapitre de la collégiale était présidé par un
               de  France,  à  la  suite  de  l’opportune       Doyen).  Le  chapitre  obtient  les  droits  de  s’y
               confiscation  des  biens  du  Connétable  de     réunir  pour  les  cérémonies  de  réception  et
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               Bourbon par François 1  pour le punir de son     d’investiture des chanoines.
               alliance avec Charles-Quint.                     La présence d’un décor peint situé sur la paroi
               Le roi, qui est en même temps Comte de Forez,    intérieure de la façade orientale atteste de leur
               y  nomme  un  bailli  en  la  personne  de  Claude   présence  à  la  Diana  (blasons  et  dates  de
               d’Urfé, grand-père d’Honoré d’Urfé, auteur de    réception  de  plusieurs  chanoines,  faits  au
               l’Astrée, et possesseur du Château de la Bâtie   pochoir).
               d’Urfé.                                          C’est  sans  doute  à  cette  époque  que  le
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               Cependant à partir du 16  siècle, il y eut une   bâtiment prit le nom de Diana, par altération
               transition  dans  le  rôle  de  l’édifice  car  les   du mot « Decanis » ou « Doyenné ».
               chanoines   de    Notre-Dame    occupèrent       Les  épidémies  et  les  guerres  de  Religion
               également  la  salle  de  la  Diana.  Ce  qui  n’est   n’empêchèrent  pas  les  festivités,  puisqu’  au-
               guère surprenant car le bâtiment est situé en    delà  des  deux  usages  évoqués,  la  salle  de  la
               face du chevet de la collégiale.                 Diana  vit  en  février  1588,  la  représentation
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               En effet, François I  a souhaité les remercier de   d’une  pièce  de  théâtre  comédie-ballet
               leur accueil lors de sa venue en 1536 lorsque la



               1 Jean-Gilbert Victor Fialin (1808-1872) élevé au titre de duc en 1863, fut l’un des amis de jeunesse de Louis
               Napoléon Bonaparte dont il devint le ministre de l’Intérieur sous le Second Empire. Il joua un rôle important dans
               l’histoire forézienne : il fut le président du conseil général de la Loire et le fondateur de la société historique et
               archéologique du Forez, la Diana, dont le rôle est ‘‘d’être la mémoire du Forez, écrire et conserver’’.

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