Page 3 - MONTBRISON, LA SALLE HERALDIQUE DE LA DIANA
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associant  pour  la  première  fois  le  théâtre,  la
                                                                danse  et  le  chant,  intitulée  ‘‘La  Pastorelle’’
                                                                (écrite par le chanoine Loÿs Papon, humaniste)
                                                                célébrant une victoire des Ligueurs catholiques
                                                                sur les Protestants lors de la bataille d’Auneau.
                                                                La Pastorelle est un genre artistique à l’origine
                                                                des comédies musicales ; ce fut la première fois
                                                                que l’on a employé un rideau de scène et une
                                                                rampe d’éclairage.
                                                                Jusqu’en  1789,  lors  de  l’Assemblée  du
                                                                département de Montbrison, les membres des
                                                                trois  ordres  s’y  réunirent  à  nouveau  afin  de
                                                                fixer les modalités de la levée des impôts.
                                                                Le  18  mars  1789,  les  membres  du  clergé  s’y
                                                                retrouvèrent  pour  y  rédiger  le  cahier  de
                                                                doléances  et  élire  leurs  représentants  à
                                                                Versailles.  A  savoir  qu’au  même  moment  les
                                                                membres  de  la  noblesse  tenaient  leur
                                                                assemblée  dans  une  salle  du  couvent  des
                                                                Cordeliers  qui  servait  alors  d’Hôtel  de  ville  à
                                                                Montbrison.
                    Illustration de La Pastorelle à La Diana

               Le 8 août 1791, la Diana, ainsi que les
               maisons  du  cloître  l’entourant,  furent
               mises en vente comme biens nationaux
               associés à une fonction ecclésiastique.
                                                                           e
               Elle  fut  achetée  par  un  aubergiste     Au  cours  du  19   siècle,  sous  l’impulsion  de
               habitant  Montbrison,  perdit  toutes  les   François  Guizot,  ministre  de  l’Intérieur  sous  la
               fonctions qu’elle avait eues et subit des   Monarchie de Juillet, la sauvegarde et la protection
               modifications  importantes  dans  son   des   monuments     historiques   commencent   à
               architecture. Elle devint une grange.   bénéficier de la collaboration de l’Etat.
               Par souci de commodité, des ouvertures      François  Guizot  propose  dans  un  rapport
               furent pratiquées sur la façade Ouest du   présenté  au  roi  Louis-Philippe  de  créer  le  poste
               bâtiment qui donne sur la voie publique   d'inspecteur  des  Monuments  Historiques  qu'il
               et fut coupé en deux par un plancher à la   attribue à Ludovic Vitet le 25 novembre 1830, puis le
               naissance de la voûte pour y stocker du   27 mai 1834 à Prosper Mérimée.
               foin dans la partie haute.                  La  mission  de  l'inspecteur  des  Monuments
               Paradoxalement  ce  plancher  a  eu  un   Historiques est de classer les édifices et de répartir
               effet bénéfique sur la conservation des   les crédits d'entretien et de restauration.
               peintures  héraldiques  car  le  foin       C’est à ce moment que les sociétés d’érudition,
               entreposé  à  cet  endroit  a  permis  la   héritées de l’Ancien Régime, se développent à Paris et
               régulation de l’humidité.               en province. Elles servent alors bien souvent de relais
                                                       aux  structures  d’Etat  dans  la  protection  des
               On  doit  la  conservation  de  la  Diana  à   monuments à caractère historique.
                                 e
               l’intervention au 19  siècle de plusieurs
               érudits  qui,  au  travers  de  leurs  écrits,
               incitent  la  ville  de  Montbrison  à
               acquérir  cet  édifice  alors  menacé  de
               ruine ; ce sera chose faite en 1862 grâce à l’aide du duc de Persigny. Auparavant elle n’a pas été
               signalée par le Service des Monuments Historiques.


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