Page 3 - AU CŒUR DE LA SAVOIE, A AIX-LES-BAINS, LES THERMES DU DOMAINE DE MARLIOZ
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Jean de Seyssel, seigneur de Barjac, par l’organe de son fondé de pouvoir, noble Jean de Tigne,
tenir en fief du duc de Savoie, le 6 juillet 1437, une rente féodale située à Marlioz.
Les archives de l’évêché de Grenoble contiennent la preuve que le 8 janvier 1685, une chapelle fut
fondée à Marlioz sous le vocable de l’Annonciation, sans doute sur les ruines de la Maladière et qu’un
prêtre était chargé d’y célébrer la messe le dimanche.
Connue depuis fort longtemps, les eaux de Marlioz
ne sont utilisées médicalement que depuis 180 ans.
Aix-les-Bains qui s’appelait alors Aix-en-Savoie,
avait alors un hameau situé au Sud de la ville,
Marlioz, juché sur une colline entourée de prés, où
on voyait soudre plusieurs sources.
Un petit ruisseau trahissait, par son odeur de gaz
sulfuré et un enduit blanchâtre qu’il déposait sur ses
rives, la nature des eaux. Il s’agissait simplement de
soufre oxydé au contact de l’air.
En septembre 1822, le chevalier Gimbernat,
chimiste munichois, fit quotidiennement usage des
eaux et fit disparaître une acné résistante.
En 1838, Monsieur Bonjean, pharmacien à
Chambéry, fit la première analyse scientifique des
eaux de Marlioz.
En 1850, Monsieur de Saint-Quentin
fit pratiquer les premiers travaux :
recherche, captages et
aménagement des sources.
En 1857, une salle d’inhalation
gazeuse et une buvette étaient
installées et dès 1860 un nouvel
établissement fut construit par
Monsieur Pellegrini, architecte
chambérien.
Il fut inauguré en même temps que
le rattachement de la Savoie à la
Salles d'Inhalation et de Pulvérisation
France (1860). L’établissement de
Marlioz fut alors visité par de
nombreuses têtes couronnées comme la reine Hortense, l’empereur Napoléon III et l’impératrice
Eugénie.
Le premier établissement thermal se composait de deux bâtiments distincts.
Le bâtiment principal, de plan symétrique, comprenait un corps central, plus haut, à un vaisseau,
encadré de deux corps en rez-de-chaussée.
Le corps central abritait la buvette et la salle pour les douches de la gorge et du visage ; les ailes
accueillaient des salles d'inhalation avec bassin central en marbre blanc.
Le bâtiment principal fut agrandi par l’adjonction d’une aile à chaque extrémité, ces ailes étant reliées
par une galerie devant la façade occidentale.
Le hall central était couvert d’une fausse voûte peinte d’un décor en trompe-l’œil.
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