Page 1 - 16 - LES PRINCES FLAMBOYANTS DU MOYEN AGE
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Quatrième enfant et seul fils survivant de Richard de Bretagne, comte d'Étampes, il devient
               à la mort de son père , comte titulaire d'Étampes, puis est désigné héritier présomptif du
               duché  de  Bretagne  ,  avant  d'accéder  au  duché  en  1458  à  la  mort  de  son  oncle  le  duc
               Arthur III, le connétable de Richemont.
                                                             Dès 1459, il se fait couronner à Rennes, revêtu
                                                             des  habits  distinctifs  de  sa  fonction,  hérités
                                                             des rois de Bretagne : ‘‘une soustane (tunique)
                                                             fourrée  d’ermines  et  par-dessus  icelle  un
                                                             manteau royal de mesme’’.
                                                             Puis on lui remet la bannière du duché, l’épée
                                                             nue - signe d’autorité – et enfin une couronne
                                                             à  hauts  fleurons,  fermée  identique  aux  rois.
                                                             Car dès son avènement il se veut l’identique
                                                             des monarques français.
                                                             François  II  dispose
                                                             ainsi  de  ses  propres
                                                             finances,  alimentées
                                                             par  des  revenus  de
                                                             son domaine et par la
                                                             levée de ses impôts et,
                                                             non  seulement  il  bat
                                                             monnaie     d’or    et
                                                             d’argent  –  signe  de
                                                             souveraineté -, mais il   Armes des ducs de
                                                             est  libre  de  mener  la   Bretagne de 1316 à
                 Vitrail de l’ancien couvent Cordeliers de Nantes                                       qu’il
                                                             politique
                     François II, duc de Bretagne, en prière                                  1514
                                                             souhaite  avec  son
                                                             arme et son administration.
               Pour les affaires publiques, il s’appuie sur de précieuses institutions : Un conseil ducal, une
               chancellerie et une chambre des comptes.
                     Le  conseil  ducal  comprend  des  représentants  de  l’élite :  évêques,  aristocrates  et
                      bourgeois.  Là,  en  cercle  restreint  pour  préserver  le  secret,  on  délibère  sur  les
                      problèmes du duché. François II écoute mais c’est lui, et lui seul, qui décide.
                     Ensuite, les services de la chancellerie mettent en forme les ordres du duc, inspirés ou
                      non par son conseil, les scellent pour les authentifier et les expédient pour exécution.
                     La dernière instance, la chambre des comptes de Vannes, a la main sur le domaine
                      ducal et contrôle les agents du fisc.



               De  plus,  le  prince  réunit  au  moins  une  fois  par  an  les  états  de  son  duché.  Y  siègent  les
               dignitaires  des  trois  ordres.  Dans  cette  assemblée  on  débat  des  grandes  questions  du
               moment, des ordonnances, c’est-à-dire de la législation, de la paix, de la guerre…Les avis ne
               sont que consultatifs. François II reste maître des décisions, à ‘exception d’une seule : le
               montant  de  l’impôt  à  percevoir.  Le  consentement  des  délégués  est  obligatoire  dans  ce


                                                                                                       22
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