Page 5 - 16 - LES PRINCES FLAMBOYANTS DU MOYEN AGE
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de  Berry  (18  ans)  et  frère
               cadet  de  Louis  XI.  Le  duc
               obtient  cependant  par  le
               traité  de  Saint-Maur  la
               renonciation de Louis XI au
               droit  de  régale  sur  les
               évêchés bretons.
               Et  François  II  se  retrouve
               seul  après  la  mort  de
               Charles  le  Téméraire  en
               1477 (cf. volet 2 sur René II
               de  Lorraine).  Il  ordonne
               alors  à  Pierre  Landais,  son
               trésorier   général     des
               finances,    farouchement
               antifrançais,  de  tisser  des
               alliances     avec      les
               puissances      étrangères.
               Il  lui  demande  aussi  de
               pourchasser  en  Bretagne
               tous  les  ennemis  de  la
               couronne ducale.
               Tous  ceux  qui  viennent de
               France, ou qui entretiennent des relations avec la France, doivent être sanctionnés. La vague
               d’espionnite n’épargne personne. Ainsi, le chancelier Guillaume Chauvin qui va négocier à la
               cour de Louis XI un modus vivendi avec la Bretagne est arrêté à son retour en 1481 et Pierre
               Landais le laisse mourir en prison trois ans plus tard.
               Alors que la tension est à son paroxysme, une heureuse nouvelle parvient à Nantes : la mort
               de Louis XI, le 30 août 1483. Et comble de bonheur, il laisse le trône de France à son fils Charles
               VIII, âgé de 13 ans, placé sous la tutelle de sa sœur aînée Anne de Beaujeu, âgée de 22 ans !


               Le danger d’annexion semble écarté. Mais François II déchante vite car Anne de Beaujeu
               poursuit  le  même  programme  que  celui  du  souverain  défunt :  détruire  la  Bretagne  de
               l’intérieur et intervenir militairement.
                                              Pour atteindre le premier objectif, Anne de Beaujeu achète, à
                                              partir de 1484, le soutien d’une quinzaine de personnages de
                                              l’entourage  de  François  II.  Leur  mission  consiste  à  la
                                              renseigner sur les agissements du duc et faire obstacle à sa
                                              politique  antifrançaise.  Pour  ce  faire,  elle  favorise  en  1485
                                              l’arrestation  de  Pierre  Landais  par  des  seigneurs  bretons
                                              révoltés ; il est promptement exécuté. La France a désormais
                                              les mains libres pour intervenir.
                                              François II est totalement isolé . Avec le déclanchement de la
                                              guerre folle (qui voit, entre 1485 et 1488, Anne de Beaujeu
                                              affronter  Louis  II  d’Orléans,  le  duc  d’Autriche,  Richard  III
                      Anne de Beaujeu


                                                                                                        26
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