Page 6 - L'HISTOIRE DE OINGT ET DU BEAUJOLAIS AU FIL DES EXPOSITIONS DE LA TOUR-DONJON
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•  Les pillages de Seguin de Badefol, mercenaire, l’un des tyrans les plus sanguinaires
                      du Beaujolais.
               Né  en  1330  à  Saint-Germain-au-Mont  d’or,  il  devient  chef  de
               routes   durant  la  Guerre  de  Cent  ans.  Ses  mercenaires
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               proviennent le plus souvent de cadets de famille ou de seigneurs
               au fief trop étroit.
               En 1360, le traité de Brétigny marque une trêve de 9 ans, durant
               laquelle  le  contrôle  des  mercenaires,  qui  ne  sont  plus  payés,
               devient impossible. Ils se transforment en pillards.
               A la tête de son armée estimée entre 5000 et 6000 hommes (dont
               2000 lances et archers), Seguin de Badefol pille le Languedoc,
               le Roussillon et le Velay.
               Sa devise était ‘‘Ami de Dieu et ennemi de tout le monde’’.
               En 1363, profitant de la fête de la Toussaint, il attaque de nuit,
               Anse qui est alors une ville fortifiée.
               Il  reste plus de 10 mois s’emparant de nombreux châteaux dont
               Oingt et attaquant les bateaux sur la Saône.
               L’archevêque de Lyon promet une forte somme à Seguin pour libérer Anse. Il quitte la ville. Il rencontre
               son ancien commanditaire, Charles II de Navarre, dit le Mauvais, qui refuse de lui céder un de ses
               châteaux et le fait empoisonner. Seguin meurt en 1366 à l’âge de 35 ans.
                   •  Les ravages de François de Beaumont, baron des Adrets, homme en quête de pouvoir
                      dans tout le Sud de la France
                                       Né en 1506 ou 1512, il participe aux guerres d’Italie de 1525 à 1559.
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                                       En  1562,  les  guerres  de  religion  débutent  avec  le  massacre  de  Wassy .
                                       Le baron des Adrets prend la tête d’une armée de Protestants en Provence.
                                       Il fait de Valence sa
                                       base  et  participe  à                Anecdote
                                       la prise de Lyon par
                                       les Protestants.     Lors de l’un de ses massacres, le baron organise
                                       En  mai  1562,  il   une  petite  saulterie,  terme  de  l’époque :
                                       s’empare        de   il conduit des prisonniers en haut d’une tour et
                                       Grenoble, Vienne et   les prie ensuite de bien vouloir se laisser tomber
                                       Pierrelatte.         60 mètres plus bas.
                                                            Quarante-neuf  cédèrent  à  cette  irrésistible
                                                            politesse.
               Lancé  sur  le  Beaujolais,  il  prend  Belleville  et
               Villefranche.  Ses  troupes  saccagent  Oingt  et   Un seul revient à deux reprises sur ses pas avec
                                                            une hésitation fort naturelle.
               Ternand afin d’attaquer Feurs et Montbrison.
                                                                -   Quoi, tu le fais en deux ? s’écrie le baron
               Après sa défaite de Beaurepaire, il est destitué
                                                                    avec un sourire de pitié.
               par le prince de Condé (chef des Protestants).
                                                                -   Je  vous  le  donne  en  dix,  bougonne  le
               Ayant changé de camp, il obtient la grâce du roi     soldat.
               Charles IX en 1571 et meurt en 1587.
                                                            Cette répartie lui sauva la vie !


               3  Du latin ruta qui signifie troupeau, d’où le terme de routiers pour en qualifier les membres.
               4  Evénement survenu le 1  mars 1562 à Vassy, (bourg de la principauté de Joinville dont le seigneur est le duc de
                                    er
               Guise) au cours duquel une cinquantaine de Protestants furent tués et environ cent-cinquante blessés par les
               troupes du duc de Guise. Cette affaire déclenche la marche à la guerre du premier conflit des guerres de Religion
               en France.

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