Page 8 - L'HISTOIRE DE OINGT ET DU BEAUJOLAIS AU FIL DES EXPOSITIONS DE LA TOUR-DONJON

L’armée allemande n’atteint pas Oingt mais des prisonniers de guerre y travaillent en 1946.
Pas de décès établi à Oingt, ceux qui ont été fait prisonniers de guerre sont revenus.
• La renaissance du village
Le village a traversé des périodes difficiles, la plus récente étant les trois décennies qui suivent la
Seconde Guerre mondiale.
Avec l’exode rural, les maisons se vident et les bâtiments se dégradent faute d’entretien.
Mais, la passion des Iconiens pour leur village les a motivés à créer des associations dans le but de le
sauver et d’en faire un lieu attractif car situé près de Lyon et de Villefranche-sur-Saône.
Ainsi, le développement du tourisme permet de redonner vie au village dont le nombre d’habitants
triple en 50 ans.
Parmi les évènements marquants qui animent Oingt chaque année, les deux principaux sont, le festival
des Orgues de Barbarie début septembre et Oingt en Crèche, au mois de décembre.
Depuis la création en 1964 de l’association des Amis du Vieux Village d’Oingt ou A.V.V.O., les Iconiens
restaurent les bâtiments du village (ainsi, la Porte de Nizy, la maison commune sauvée de justesse de
la démolition en 1974 ou la toiture de l’église après la tempête de 1999, etc.).

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Si les Etrusques, dès le 6 siècle avant J.C., fabriquaient déjà des tuiles., l’artisanat tégulaire basé sur la
propriété plastique de l’argile favorisant le façonnage de tuiles, briques, carreaux, etc. a été une
activité ancestrale dans les alentours de Oingt. Ainsi en 1749, pas moins de 25 fours étaient en
activité.
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L’implantation au 19 siècle d’une tuilerie à
Oingt résulte des aléas d’une prospection
minière infructueuse, menée en 1842.
Près le château de Prony, le creusement d’un
puits de recherche, faute du charbon convoité, Classiquement, l’argile est extraite au seuil de
met en évidence des couches d’argile. l’hiver et est stockée dans des fosses où elle est
Alexandre Dejoux qui avait établi sa propre régulièrement mouillée et où elle doit subir
tuilerie ainsi qu’une auberge sur le territoire l’action de l’air et du gel pendant plusieurs
des Ponts-Tarrets, cède ses installations et semaines.
vient s’établir à Oingt en 1865 en locataire des Cela s’appelle le ‘‘pourrissement’’ et personne
terres proches de Prony.
n’a pu jusqu’alors donner une explication à ce
Ouvrant une carrière d’extraction d’argile,
phénomène qui, cependant, donne sa plasticité à
il édifie un four à bois et un petit bâtiment, l’argile.
constructions suivies d’une habitation pour sa
famille et d’un hangar en bois porté par
8 piliers.
Déclarée en faillite en 1875, la tuilerie est cédée à Michel Dubet.
A partir de l’argile marneuse extraite depuis la carrière existante, des tuiles, briques, plotets, carreaux
sont pétris, façonnés, moulés, séchés et cuits au rythme de 10 à 20 fournées par an, par une main
d’œuvre creusoise, migrant de mars à fin novembre.
En 1900, tout en substituant le charbon au bois pour la cuisson au four, la tuilerie produit 96000 tuiles,
18000 plotets, 2400 carreaux et près de 2000 briques.
Peu avant la Première Guerre mondiale, la carrière trop souvent inondée est abandonnée.

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