Page 14 - VOYAGE A VERSAILLES JUIN 2017
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La chambre de Louis XV : installée depuis 1738, elle est
plus petite et confortable que les deux autres Chambres
de Parade. Malgré tout, le Roi continue de poursuivre les
cérémonies du lever et du coucher dans les Grands
Appartements (regagnant
ces petits appartements
après le coucher et avant le
lever).
Le portrait au mur (cf.
photo de droite) est celui
de sa fille, Mme Adélaïde.
Le cabinet de la Pendule : ce cabinet transformé plusieurs fois, trouve son aspect définitif en 1760
afin de mettre en valeur la pendule astronomique conçue par l’ingénieur Passemant.
Grâce à son mécanisme complexe - elle indique l’heure, le jour, le mois et son quantième, l’année et le
quartier de lune - le mécanisme prend en compte les années bissextiles et est conçu pour fonctionner
jusqu’en 9999. Véritable prouesse technique, le mouvement
d’un seul balancier actionne l’ensemble du mécanisme.
Il a fallu près de dix-neuf ans à Claude Siméon Passemant et à
l’horloger Louis Dauthiau pour réaliser cette extraordinaire
pendule astronomique ; les bronziers Jacques et Philippe
Caffieri l’ont mise en valeur.
Chaque soir du 31 décembre, Louis XV se plaisait à assister en
famille au passage à la nouvelle année qui s’inscrivait sur le
cadran et, plus quotidiennement, à observer sous le globe de
cristal, la révolution des planètes autour du soleil telle que
Copernic l’avait établie. D’une exactitude inégalée, elle était le
produit des avancées techniques du Siècle des Lumières.
Dans ce même cabinet, on peut voir aussi une ligne de laiton
dorée (Sud-Nord) encastrée dans le parquet qui servait à
mesurer l’heure solaire au méridien de Versailles lorsque,
chaque jour, un rayon venait frapper le trou percé d’une plaque
métallique clouée sur la fenêtre. Avant la référence au
méridien de Greenwich, les cadrans solaires français étaient gradués en fonction du méridien de
Versailles (ce qui, lors des restaurations de cadrans anciens, exige de connaître leur date de création...).
Louis XV s’est intéressé à l’astronomie dès l’âge de 14 ans ; il fit venir à Versailles les astronomes
Jacques Cassini et Jacques Philippe Maraldi pour observer, le 22 mai 1724, une éclipse totale du
soleil et effectuer des mesures.
Grâce aux télescopes réalisés par Passemant, le souverain put tout au long de sa vie se livrer à
sa passion, se tenant au fait des publications de l’Académie royale des sciences comme un
véritable savant.
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