Page 3 - VOYAGE A VERSAILLES JUIN 2017

Nous suivons Marie-Laure, notre guide pour cet après-midi, qui nous présente un plan de la ville de
Versailles avec ses 3 avenues rayonnantes : dos au château, à gauche l’avenue de Saint-Cloud, à droite,
l’avenue de Sceaux et au centre l’avenue de Paris, axe qui reliait Versailles à la capitale située à environ
17 kilomètres (3,5 lieues).

Un peu d’histoire :
Le vieux Versailles, d’avant les rois, est une petite seigneurie
d’origine médiévale, peut-être même mérovingienne (tombes
retrouvées sur le site), entourée de campagnes et pâturages,
située sur la route de Paris vers Dreux et la Normandie ;
elle comptait environ 300 âmes, vivant de son activité agricole
et du trafic commercial grâce aux quatre foires annuelles et au
marché hebdomadaire. L’étendue d’une seigneurie n’est pas
importante puisque l’on constate que chaque quartier actuel
correspond à une ancienne seigneurie.

C’est Louis XIII qui fera connaître Versailles lorsqu’il achète en 1622 ce terrain fort giboyeux, situé à
deux heures de cheval de Paris, et décide d’y faire établir par l’entrepreneur Nicolas Huau, un relais de
chasse assez sommaire, qui n’accueille que des hommes.
Lorsqu’il acquiert la seigneurie de Versailles en 1632, le roi fait agrandir le pavillon de chasse (1632-
1634). C’est un bâtiment à l’architecture caractéristique en brique et en pierre avec toiture d’ardoise,
comme il s’en construisait déjà à Paris sous le règne de son père, Henri IV (place des Vosges, place
Dauphine). Ce sont là les seules transformations importantes que connaît le bourg, qui à la mort de
Louis XIII en 1643, comptait environ mille personnes.

Louis XIV, devenu roi en 1643, oublie Cet ensemble d’avenues, voulu par Louis XIV, représente
une évidente thématique solaire ayant pour but de magnifier
un peu ce lieu qui lui servira
l’arrivée sur le château ; elles convergent toutes vers ce
uniquement de résidence
dernier, mais elles en partent aussi.
secondaire ; ce n’est qu’à partir de
Ce tracé n’est pas sans évoquer la volonté de centralisation
1662 qu’il s’intéresse de nouveau à
monarchique ; volonté encore renforcée par le fait que
Versailles et que, l’idée de quitter jusqu’à la seconde guerre mondiale il n’y avait pas d’avenues
Paris devenant plus pressante, les transversales et l’on était toujours obligé de revenir par la
travaux d’agrandissement du château place d’Armes.
et de la ville commencent.

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