Page 12 - CREYS-MEPIEU SON HISTOIRE, SON PATRIMOINE
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A noter la contradiction des termes ‘‘la pierre en bois’’. Etait-ce par dérision que l’on employait
cette formule ?
‘‘E ne feu po frore lo lien du viau avant qu’u ne fusse no’’
Littéralement : ‘‘il ne faut pas faire le lien du veau avant qu’il ne soit né.
Il ne faut pas trop faire de projets avoir d’être sûr d’en avoir la possibilité.
C’est une marque de la prudence paysanne traditionnelle. A remarquer l’emploi de l’imparfait du
subjonctif (u ne fusse no), pratique courante de l’ancien patois
• Un travail qu’on ne fait plus : battre la faux
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Utilisée en France depuis le 12 siècle pour
Battre la faux (en patois : enchaplo) couper l’herbe, la faux remplace la faucille
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Consistait à frapper à petits coups répétés, le pour récolter les céréales à partir du 16
tranchant de la faux posée sur une petite siècle.
enclume, avec un marteau, de façon à lui rendre Dès le moment des foins et jusqu’à la fin des
son tranchant. moissons, l’on entendait dans les
campagnes des coups réguliers, avec un
bruit plutôt métallique : c’était un faucheur
qui ‘‘battait sa faux’’.
En effet, la lame d'une faux ne s'affûte pas en
meulant le tranchant : elle doit être ‘‘battue’’
au marteau.
• La légende de la dame Blanche de
Piffons
Elle hantait le chemin de Piffons, entre
Faverges et Mépieu, dès la tombée de la nuit.
Si vous la rencontriez, elle vous demandait
A l’époque, il n’ y avait pas d’autre outil que la de l’aider à tordre un drap, ce qui était
faux pour couper foin et blés.
impossible à réaliser car elle tournait
C’est pourquoi on ‘‘enchapelait’’ sa faux avec un toujours dans le même sens que vous !
soin minutieux, parfois pendant près d’une Pour rien au monde, les jeunes filles
heure, car une faux bien aiguisée, c’était de la n’auraient emprunté de nuit le chemin de
peine en moins, beaucoup de peine en moins ! Piffons !
• La légende d’un trésor enfoui dans les souterrains de Creys
Les souterrains étaient censés relier les châteaux-forts les uns avec les autres, mais aucun souterrain
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n’a jamais été retrouvé lors des divers chantiers des 19 et 20 siècles !
Quant aux trésors enfouis quelque part, on n’en a jamais retrouvé la moindre trace malgré les quelques
recherches entreprises à ce sujet, toujours sans succès.
‘‘Je n’ai jamais trouvé d’écrit qui puisse venir donner la moindre consistance, aussi faible soit-elle, à ces
légendes. Il y a peu de chance, pour ne pas dire aucune, de trouver un miraculeux Trésor ‘’, ainsi conclut
Joseph Desvignes dans son livre intitulé ‘‘Creys-Pusignieu, de Craye à Creys-Malville’’.
Texte proposé par Solange Bouvier
Bibliographie et Sources textes, photos :
‘‘Creys-Pusignieu, de Craye à Creys-Malville’’ par Joseph Desvignes, livre édité en 1995.
Documents préparatoires à l’élaboration de ‘‘Les Communes du Pays des Couleurs se
racontent’’, publié en 1994, possession de Marcel Feuillet, vice-président de notre
association.
Photos de Dominique et Jean-François Dubois, sociétaires Creypieulans.
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