Page 13 - CREYS-MEPIEU SON HISTOIRE, SON PATRIMOINE
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ANNEXE

                                                      LES ECOLES

               Le 28 juin 1833, à l’initiative de François Guizot, ministre de l’Instruction publique sous Louis-Philippe,
               est adoptée la première loi qui organise l’enseignement primaire public et qui donne aux instituteurs
               certaines garanties.
               En application de cette loi, la commune de Creys prend d’abord en location une maison pour servir de
               Mairie, d’école et de logement pour l’instituteur ; elle achète du mobilier dont un poêle. Cette maison
               sera finalement achetée en 1851.

               Le  14  mars  1841,  le  Conseil  Municipal  fixe
               le  montant  de  la  rétribution  scolaire
               mensuelle à payer par les familles.
               Chaque  année  ,  le  Conseil  Municipal  et  le
               Comité  local  des  écoles  dressent  la  liste  des
               enfants dits ‘‘indigents’’ qui doivent être admis     1 franc pour l’apprentissage de la lecture
               gratuitement ;  cette  liste  est  généralement     1,50 franc pour la lecture et l’écriture
               revue  à  la  baisse  par  la  Sous-Préfecture  en     2 francs pour l’enseignement complet
               raison de difficultés financières.
               En conséquence, beaucoup d’enfants ne vont
               pas à l’école ou n’y vont que les mois d’hiver
               (la rétribution scolaire était calculée par mois).
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               En mai 1855, on constate que la salle de classe qui ne mesure que 25 m  reçoit 64 élèves l’hiver ;
               pendant la belle saison, les enfants devaient aider leurs parents aux travaux agricoles. On décide alors
               l’agrandissement de la salle de classe.


               Ceci ne concernait que les garçons. Ce n’est qu’en 1850 que les communes sont tenues d’entretenir
               une école de filles.
               A Creys, une école de filles avait été créée en 1846 par le Marquis de Quinsonas et fonctionnait dans
               un bâtiment lui appartenant (maison située près de l’église qui deviendra ensuite propriété privée).
               L’institutrice qui y enseignait était membre d’une congrégation religieuse, les Sœurs de Notre-Dame
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               de la Croix .
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               Le 1  novembre 1857, le Conseil Municipal décide de prendre à sa charge le traitement de l’institutrice
               dans les mêmes conditions que pour l’école de garçons. La rétribution scolaire payées par les familles
               serait donc la même et serait encaissée par le Receveur Municipal (percepteur).
               Cette école devenait donc une école communale avec les réserves suivantes : elle fonctionnait dans
               un immeuble privé et elle était dirigée par une institutrice congréganiste. Les lois, Guizot de 1833 puis
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               Falloux de 1850, permettaient cette situation .
                   •  La loi du 16 juin 1881 déclare que l’enseignement primaire public sera gratuit.
               Le traitement des instituteurs est désormais à la charge de l’Etat et aucune contribution ne sera plus
               demandée aux familles.



               3  Congrégation de droit pontifical fondée en 1832 à Murinais (Isère) par Adèle de Murinais pour l'enseignement
               des filles et le soin des malades.
               4  La loi Guizot avait institué une instruction morale et religieuse obligatoire. Celle-ci avait été maintenue avec la
               loi Falloux.

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