Page 3 - TOULOUSE, VILLE DU CAPITOULAT ET DES CAPITOULS
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            Mais si la renommée des capitouls n'est plus à faire, on sait moins qu'au 15  siècle un
            nouveau pouvoir  s'installa à Toulouse et contraria plus  souvent  qu'à  son tour  les
            desseins des édiles municipaux : le Parlement de Toulouse. C'est ainsi que noblesse
            de robe (les parlementaires) et noblesse de cloche (les capitouls) devinrent des rivales
            jusqu'à la Révolution qui mit fin aux deux institutions.

            En  1692,  le  roi  veut  imposer  des  capitouls  perpétuels  mais,  en  1700,  le  système
            revient à son organisation traditionnelle.
            Le 14 septembre 1789, les capitoulats sont remplacés par quinze sections et les
            capitouls sont supprimés. La nouvelle assemblée comporte néanmoins des nobles et
            des bourgeois. C'est Joseph de Rigaud qui est élu maire le 28 février 1870.



            Jusqu'en 1248, la désignation des capitouls, faite à l'origine par le comte puis par
            certains habitants de la ville, étaient de fait entièrement entre les mains des vieilles

            familles nobles toulousaines.
            La réforme de 1248 introduit à côté des maiores (les nobles), les medii, qui sont des
            bourgeois enrichis ; ces derniers, peu nombreux, s'intègrent très vite par mariage à
            l'oligarchie toulousaine.

            Tout  cela  fait  que  les  capitouls  sont  confondus  avec  les  nobles  et  même
            ‘‘assimilés’’ à ces derniers.
            Cependant  des  règles  ont  été  édictées  :  ‘’une  famille  bourgeoise  ne  devient
            définitivement noble que si le père et le fils ont été capitouls’’ .

            La  légalité  de  cet  anoblissement  ne  sera  définitivement  reconnue  dans  tout  le
            Royaume qu'après les lettres patentes d'Henry II.
            Dans ces lettres patentes délivrées à Follembrai (entre Saint-Quentin et Soissons),
            le 14 août 1552, Henry II ordonne que :

            "Tous les capitouls qui ont été et seront à l'avenir, jouissent des mêmes privilèges et
            prérogatives que les autres nobles du Royaume, de même que leur femme et tous leurs
            descendants mâles et filles".
            La robe des capitouls était rouge et noire (et blanche), couleurs reprises par le Stade
            toulousain en référence à ces derniers.


























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