Page 21 - L’intégrale des Princes flamboyants
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Louis d'Orléans aspire également à la régence et voit son influence croître. Entre le duc Louis
               d'Orléans,  frère  du  roi,  et  son  oncle,  Philippe  de  Bourgogne,  naît  un  antagonisme  qui  va
               croissant,  car  les  deux  hommes  n'entendent  pas  gouverner  la  France  de  la  même  façon
               (cf. encart page précédente).
               Le 27 avril 1404, son oncle Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, dont la sagesse avait maintenu
               le royaume en paix - la t  ve ave  l A glete  e est néanmoins fragile - meurt.
               Restaient face à face :
                   •  Louis, du  d O l a s,  ui, e  ta t  ue f   e du  oi, avait toutes les  aiso s de gouve  e

                      en son nom, et
                   •  Jean sans Peur, le nouveau duc de Bourgogne, qui entendait bien tenir dans le royaume
                      la pla e  u avait te ue so  p  e.
               L'inimitié entre les deux princes plonge le royaume dans une guerre civile au cours de laquelle
               le roi Charles VI se retrouve successivement contrôlé par l'un ou l'autre des deux partis, celui
               de Louis d O l a s, les Armagnacs et celui de Jean sans Peur, les Bourguignons (cf. encart
               Volet 1, page 1,   La querelle entre Armagnacs et Bourguignons  ).
               Louis devint finalement un adversaire tellement gênant pour son cousin, Jean sans Peur et
               dirons-nous    sans  scrupule  ,  qui  voyant  le  pouvoir  lui  échapper,  envisagea  une  solution
               radicale à ses problèmes et il franchît le pas  :  e fut l assassi at du 23 novembre 1407 de
               Louis d O l a s, à l a tuel  °   de la rue Vieille du temple, au sortir de la demeure de la reine.
               Assassinat que le duc de Bourgogne parviendra
               sans difficulté à faire passer pour un tyrannicide
               et donc acte de salut national !

               U e  œuv e  litt  ai e,  le  Songe  véritable,
               souhaite a à Louis d O l a s tous les tou  e ts
               de l Enfer :    Ci  ua te dia lesses fo d o t de
               l o   ouilla t da s sa  ou he plus de  e t fois pa
               jou s,  elles  l a  a le o t  de  leu   pu aisie  e

               couchant  avec  lui  la  nuit,  cinquante  diables
               accrocheront quatre-cents dés de plomb pesant
               plus  de  cent  livres  à  chacun  de  ses  doigts,  en
               guise de f te le fe o t pa  feu da se    !

               Vengeance  tardive  des  serviteurs  du  duc
               d O l a s, le  eu t e de Jea  sa s Peu  su  le
               pont  de  Montereau,  en  1419,  en  présence  du
               dauphin  Charles  (le  futur  Charles  VII)  et  à  son
               signal,  aviva  encore  des  haines  qui  ne
               s apais  e t  u ap  s  ua a te a s de gue  es et
               de ruines accumulées.
               À  la  fin  du  15   siècle  encore,  un  historien    L assassi at de Louis du  d O l a s,
                                e
                                                                       par les hommes de Jean sans Peur.
               bourguignon, fidèle serviteur de son duc, devait       Enluminure extraite de l A  égé de la
               reconnaître  que  le  meurtre  du  23  novembre        h o i ue d E gue  a d de Mo st elet
                  7 avait  t  u    e   s   pa  le uel  ie  des
               maux étaient advenus au royaume de France et aux pays bourguignons.






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