Page 23 - L’intégrale des Princes flamboyants
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Quatrième enfant et seul fils survivant de Richard de Bretagne, comte d'Étampes, il devient
               à la mort de son père , comte titulaire d'Étampes, puis est désigné héritier présomptif du
               duché  de  Bretagne  ,  avant  d'accéder  au  duché  en  1458  à  la  mort  de  son  oncle  le  duc
               Arthur III, le connétable de Richemont.
                                                             Dès 1459, il se fait couronner à Rennes, revêtu
                                                             des  habits  distinctifs  de  sa  fonction,  hérités
                                                             des rois de Bretagne :   u e sousta e (tunique)
                                                             fou  ée  d e  i es  et  par-dessus  icelle  un
                                                              a teau  oyal de  es e  .
                                                             Puis o  lui  e et la  a  i  e du du h , l  p e
                                                             nue - sig e d auto it  – et enfin une couronne
                                                             à  hauts  fleurons,  fermée  identique  aux  rois.
                                                             Ca  d s so  av  e e t il se veut l ide ti ue

                                                             des monarques français.
                                                             François  II  dispose
                                                             ainsi  de  ses  propres
                                                             finances,  alimentées
                                                             par  des  revenus  de
                                                             son domaine et par la
                                                             levée de ses impôts et,
                                                             non  seulement  il  bat
                                                              o  aie     d o     et
                                                             d a ge t  –  signe  de
                                                             souveraineté -, mais il   Armes des ducs de
                                                             est  libre  de  mener  la   Bretagne de 1316 à
                 Vitrail de l a  ie   ouve t Cordeliers de Nantes                                        u il
                                                             politi ue
                     François II, duc de Bretagne, en prière                                  1514
                                                             souhaite  avec  son
                                                             arme et son administration.
               Pou  les affai es pu li ues, il s appuie su  de p   ieuses i stitutio s : Un conseil ducal, une
               chancellerie et une chambre des comptes.
                     Le  conseil  ducal   o p e d  des   ep  se ta ts  de  l  lite :  évêques,  aristocrates  et
                      bourgeois.  Là,  en  cercle  restreint  pour  préserver  le  secret,  on  délibère  sur  les
                      p o l  es du du h . F a çois II   oute  ais   est lui, et lui seul,  ui d  ide.
                     Ensuite, les services de la chancellerie mettent en forme les ordres du duc, inspirés ou
                      non par son conseil, les scellent pour les authentifier et les expédient pour exécution.
                     La dernière instance, la chambre des comptes de Vannes, a la main sur le domaine
                      ducal et contrôle les agents du fisc.



               De  plus,  le  prince  réunit  au  moins  une  fois  par  an  les  états  de  son  duché.  Y  siègent  les
               dignitaires  des  trois  ordres.  Dans  cette  assemblée  on  débat  des  grandes  questions  du
                o e t, des o do  a  es,   est-à-di e de la l gislatio , de la pai , de la gue  e…Les avis  e
               sont que consultatifs. F a çois II  este  aît e des d  isio s, à  ex eptio  d u e seule : le
                o ta t  de  l i pôt  à  pe  evoi .  Le  consentement  des  délégués  est  obligatoire  dans  ce


                                                                                                       22
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