Page 5 - LA TAILLANDERIE A NANS SOUS SAINTE ANNE
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1. L’étirage
L’étirage du lingot nécessite trois passages sous le
martinet. L’ébauche ainsi obtenue prend le nom de
couteau ou sabre. Ensuite, le manche et le bouton sont
1.a forgés au marteau sur l’enclume.
2. Le platinage
Il s’agit de la transformation décisive du couteau en faux.
1.b Trois allers-retours entre la forge et le martinet sont
nécessaires pour former l’extrémité de la courbure, le
talon et élargir la lame et le talon.
3. Le relevage
2.a Après le platinage, la faux est plane et souple. La côte lui
donnera sa rigidité. Le relevage de la partie supérieure de
la lame (la côte) s’effectue à chaud au marteau sur
2.b l’enclume.
4. Le planage
Il se fait à froid sous la tête d’un petit marteau et consiste
à redresser l’ensemble de la faux.
2.c 5. Le cisaillage
Il permet de nettoyer l’ébauche de ses bavures
6. La trempe
Elle commence par une chauffe au charbon de bois
(jusqu’en 1939) et plus tard au coke. Le contrôle de la
3 température se fait à l’œil. L’ébauche est ensuite trempée
dans un bain de graisse de bœuf et essuyée avec de la
sciure. Intervient ensuite le recuit où la faux est placée sur
une plaque portée au rouge et recouverte de sable de
4 granite. Cette opération délicate conditionne la qualité
technique de la lame en lui donnant dureté et élasticité.
7. Le martelage
5 Après les déformations dues à la trempe, le martelage
donne à la faux sa forme définitive. Il se fait à froid, à
l’aide d’un petit marteau à un rythme très rapide.
6 & 7 8. Le finissage
La faux est encore travaillée au marteau sur une sorte
d’enclume appelée tas ou usinée dans l’atelier
mécanique.
8 & 9 9. Le biseautage
La faux est ensuite meulée. Après le biseautage, elle est
enfin peinte et préparée pour l’expédition.
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