Page 4 - DECOUVERTE DE MORESTEL A TRAVERS SON HISTOIRE ET SES MONUMENTS
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Paradis et ils se recueillaient dans la chapelle du château de Morestel, chapelle Saint-Pierre dont seule
               subsiste la tour que nous verrons plus avant.
                   Selon  Claude  Cheylan  cette  chapelle  qui  jouxtait  le  rempart  serait  devenue,  lors  des
               transformations, en partie la sacristie.
               L’actuelle église paroissiale était la chapelle des Augustins et s’appelait alors chapelle de l’Archange
               Saint-Michel.
                   Elle fut achevée en 1461 grâce à un don sur testament de deux-cents écus d’or de Gabriel de
               Rossillon. La famille de Rossillon avait racheté la seigneurie de Morestel et du Bouchage en 1421 mais
               ne devait pas en jouir longtemps (1448). Grâce au testament de Gabriel de Rossillon, nous apprenons
               qu’en 1461, le prieur était Pierre de Poil Blanc.
                   L’église  actuelle  est  devenue  église  paroissiale  le  15  Août  1791 ;  en  effet  l’ancienne  église
               paroissiale non protégée par les remparts avait subi les affres des guerres de Religion et n’était plus
               en état.
                   Dans le même temps l’ancien couvent et l’église sont devenus propriétés communales et le sont
               toujours.
                   C’est à cette période que l’ancien couvent abrita une Justice de Paix qui comportait deux geôles.
                   Dans l’une des cellules, celle dont la fenêtre barreaudée, aurait séjourné Antoine Berthet. Elle est
               intégrée actuellement à une galerie de peinture privée.
                   En 1835 fut percée la route du bas, route Napoléonienne, de nos jours Route départementale
               1075. La vie dans la ville basse se développant, la Grand’Vie se trouva délaissée ainsi que l’ancien
               Morestel.
                   En 1952, commença la restauration de la vieille ville qui n’a plus beaucoup d’échoppes mais petit
               à petit la vie reprit dans l’ancien bourg. En 1987, tous les fils électriques et téléphoniques  furent
               enterrés afin de respecter le patrimoine.
                   Pour inciter les habitants à revenir dans la Vieille Ville, l’appellation « Cité des peintres » fut un
               atout majeur.
                   Toutes  les  pierres  des  maisons  de  la  vieille  ville  sont  d’un  blanc  éclatant.  Il  est  important  de
               souligner que Morestel se situe dans l’Isle-Crémieu, au sens géologique du terme, dont la spécificité
               est le calcaire. Il suffit d’un simple sablage pour que les pierres reprennent tout leur éclat.

                      1.  L’Eglise Saint-Symphorien          Saint Theudère, né à ARCISSE, avait 25 ans
                                                              lors de la bataille de VEZERONCE, en 524.
                      -   L’extérieur                            Il fonda quatre églises monacales :
                   Parvenus  sur  le  parvis  de  l’église
               dédiée  à  saint  Symphorien,  ancienne      L’église Saint-Symphorien à Morestel, située hors
               chapelle des Augustins, nous découvrons      les murs,
               sur  notre  gauche  la  façade  de  l’ancien      L’église Saint-Eusèbe de Verceil à Vasselin,
               couvent qui porte le blason de la famille de      L’église  Saint-Pierre  au  mandement  d’Alaron,
               Gratet  (1645).  A  l’origine,  ce  blason  se
               trouvait  à  l’intérieur  de  l’église,  dans  les   aujourd’hui  disparue,  et  l’église  Notre-Dame,
               bas-côtés,  dans  un  autel  privatif.  Il  fut      toutes deux à Saint-Chef.
               transféré sur la façade de l’ancien couvent
               (sur la porte de l’ancienne cure) lors des
               travaux exécutés en 1860.
                   Le blason représente un griffon, mélange de lion, d’aigle et de dragon.
                   Les armes de la famille de Gratet, seigneurs du Bouchage et de Dolomieu, étaient, « d’Azur au
               griffon d’or », soit sur fond bleu azur et portant couronne dorée.
                   Le  chanoine  Auvergne  avançait  que  Pierre  de  Gratet,  seigneur  du  Bouchage  et  de  Brangues,
               conseiller du roi et président en la cour de parlement de Dauphiné aurait fait placer cet écusson.


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