Page 7 - DECOUVERTE DE MORESTEL A TRAVERS SON HISTOIRE ET SES MONUMENTS
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gauche Marie-Madeleine à genoux, tout à gauche saint Sébastien percé de flèches, à sa droite
saint-Jean, le bien-aimé et apôtre préféré du Christ et tout à droite saint Nicolas portant crosse et
mitre ; il est identifié grâce aux trois enfants émergeant d’une cuve, ce sont les emblèmes de saint
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Nicolas, évêque de Myre en Lycie (Turquie actuelle) au 4 siècle.
A l’entrée de l’église, le bénitier provient également de l’ancienne église. Les fonds-baptismaux,
sans caractère particulier, datent de 1867, ils ont remplacé la cuve baptismale en bois décorée de
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godrons .
Ils sont tout naturellement placés à l’entrée de l’église, l’enfant à baptiser n’étant pas encore
habilité à pénétrer dans le chœur. Ils portent la colombe du Saint-Esprit et deux coquilles Saint-
Jacques. Morestel n’étant nullement placée sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, plusieurs
hypothèses sont avancées, dont le rappel de la coquille Saint-Jacques ramassée par saint Jean-Baptiste
pour apporter le baptême au Christ.
L’espace nous parait exigu mais il faut rappeler qu’autrefois l’enfant était baptisé dans ses
premiers jours, en comité très restreint.
Au-dessus des fonds baptismaux, deux petites portes en bois s’ouvrent sur deux statues de stuc
en rond de bosse au très beau drapé ; elles représentent le baptême du Christ par saint Jean-Baptiste ;
à l’arrière les pierres rocaille en parement symboliseraient les Monts de Noab (Mont Nebo).
Au centre d’un vitrail, nous admirons une belle grisaille représentant le baptême du Christ.
L’église est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques.
Quittons maintenant l’église pour rejoindre la tour médiévale et montons à l’assaut du Mollard
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Paradis où seul subsiste le vestige du château déjà mentionné au 11 siècle, la tour carrée, ancien
donjon.
Aux angles des maisons de la Vieille
Ville, des pierres longues et arrondies
appelées « butte-roues » ou « chasse-
roues » protégeaient des chocs dus aux
roues des charrettes tirées par les chevaux
circulant sur la Grand’ Vie.
Nous découvrons encore des pierres,
sortes de pyramides tronquées. Il s’agit de
la base de piliers des anciennes halles,
alors couvertes de lauzes ; elles étaient
situées plus bas sur la Place des Marchés.
Ces dés de pierre ont été déplacés ici,
lorsque les halles ont été détruites en Ancienne mesure étalon à tissu
1871 après le délaissement de la Vieille
Ville au profit de la ville basse.
En effet, lors de la démolition, ces dés de pierres ont été revendus chers, cinq francs pièce, à la
population et ont retrouvé des utilisations bien variées, étendages vers les lavoirs ou comme ceux-ci
rachetés par des particuliers pour attacher les chevaux.
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Face à l’église, empruntons la Montée Quinsonnas , du nom du dernier seigneur propriétaire du
château de Morestel, pour parvenir au pied de la tour. Cette montée est une création récente, afin de
faciliter l’accès au donjon lors de sa restauration.
L’accès actuel révèle tout du long quelques surprises dont des poèmes pérennes installés sur ce
jardin, dit des poètes, des poèmes et dessins d’enfants accrochés aux arbres pour rappeler que
Morestel est honorée depuis 2013 du label ‘‘Ville en Poésie’’.
3 Ornement en relief ou en creux de forme ovale allongée, employé en nombre.
4 Les Pourroy de l’Auberiviere, seigneurs de Quinsonnas sont la cinquième et dernière famille des seigneurs de
Morestel (1744-1789).
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