Page 3 - DANS LES PAS DE LAMARTINE ENTRE HISTOIRE ET ANECDOTES
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Milly est entre deux montagnes , o l i agi e bien dévalant les pentes du Monsard, grimper
la o tag e de C as…
Les Lamartine y vivaient simplement et même chichement. Ils étaient aimés et appréciés.
La a ti e disait ue lo s u il se p o e aie t ale tou , ils taie t appel s par leurs prénoms
et invités à partager le pain et le fromage.
Sur le seuil désuni de trois marches de pierre
Le hasard a planté les racines d'un lierre
Qui, redoublant cent fois ses nœuds entrelacés,
Cache l'affront du temps sous ses bras élancés,
Et, recourbant en arc sa volute rustique,
Fait le seul ornement du champêtre portique.
En fait le perron comporte cinq marches, mais le chiffre
trois est un chiffre symbolique et le lie e est e fait… u e
glycine.
Pourquoi cet attachement au lierre ?
e
Jus u au ilieu siècle les poètes étaient pétris de
littérature grecque et latine dans lesquelles le lierre est
s ole d a ou , de fid lit , ef le lie e est s ole
d atta he e t. Lamartine a décrit dans ses poèmes deux
espèces végétales tout particulièrement, le lierre et la
vig e u il o aissait ie , vaga o da t da s la atu e
depuis l e fa e !
Autre raison, ne croyez-vous pas, s a use Monsieur de Combaud : pour la rime, lierre et pierre
s ha o ise t fo t ieu ue gl i e et pie e…….
Toujours est-il que sa mère plantera du lierre au pied du mur Nord pour que la maison
esse le à la des iptio u il e do e da s La vigne et la maison (Cours familier de
littérature, 1857).
En 1860, criblé de dettes, il est contraint de vendre la maison si h e à so œu :
J'ai été obligé, écrit-il le 18 décembre, de signer la vente de la moelle de mes os, ma terre
et ma maison natale de Milly, à un prix de détresse qui ne représente ni la valeur morale ni
la valeur matérielle. J'ai emporté avec des larmes, en quittant le seuil, les vestiges de ma
mère et les reliques de ma jeunesse.
L'acquéreur de Milly ne garda pas la maison. Elle fut échangée par lui dès 1861 avec Maître
Daux, notaire à Saint-Sorlin (devenu "La Roche-Vineuse"). Avant d'en prendre possession,
Maître Daux tint à demander à Lamartine lui-même s'il ne souhaitait pas en retrouver la pleine
propriété, lui offrant ainsi la possibilité de la racheter.
Le vieux poète lui répondit :
"A hetez sa s ai te de 'afflige . U e fois la o uille de l'œuf is e, le passe eau '
rentre plus! "
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