Page 4 - DU LAC DE PALADRU AU MALP, SAMEDI 15 OCTOBRE 2022
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            Il faut attendre la première moitié du 4  millénaire pour voir le premier essor des stations lacustres
            dans les Alpes et le Jura.
            C’est dans ce contexte qu’un groupe d’hommes et de femmes s’installe sur une plage du lac de
            Paladru, au lieu-dit Les Baigneurs, il y a environ 4700 ans avant J.C.
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            Le climat, dans le second quart du 3  millénaire avant notre ère, est semblable au nôtre aujourd’hui.
            Autour  du  lac de  Paladru,  le  paysage  est  alors constitué  d’une forêt  dense  où  le  sapin domine
                                                                                             2
            (servira pour construire les maisons), avec frêne, hêtre (serviront de combustible  ), l’érable, l’if,
            l’orme et le buis ( choisis pour fabriquer des outils ou objets domestiques).

            Les colons ouvrent la forêt pour le bois d’œuvre destiné à construire un village et pour la mise en
            culture de terres. Ce sont sans doute les premiers à s’installer au bord du lac.

            Pour ce faire, un nouvel outil - la hache- apparait avec lame en pierre dure polie et un manche en
            bois dans lequel elle s’insère directement.
































                                            Reconstitution de l'habitat des Baigneurs
                                         Chaque maison est dotée d'un auvent à l'entrée
                   Crédit photo : Livre ‘‘Le musée archéologique du lac de Paladru’’ d’Isabelle Dahy et Josselin Derbier

            Choix volontaire ou contraint, le site des Baigneurs offre de vrais atouts : un rôle défensif, un accès
            facile  à  des  ressources  alimentaires  diversifiées  (chasse,  pêche,  cueillette  qui  fournit  une  part
            importante de l’alimentation, etc.) et une circulation rapide par la voie des eaux.

            Le site des Baigneurs a la particularité d’avoir été occupé par deux villages successifs sur le même
            emplacement. Le territoire du village, soit l’ensemble des terres exploitables, a été estimé à près
            de 200 ha.
            Il est difficile de préciser les formes d’agriculture néolithique. Cependant les indices polliniques et
            les  outils  mis  au  jour  orientent  vers  l’image  d’une  agriculture  vivrière  horticole  (pratique  de
            l’écobuage, de la culture sur brûlis, labour à faible profondeur à l’aide d’une pioche en bois de cerf).
            Un premier village est fondé en 2669 avant notre ère et abandonné 17 ans plus tard.

            Le second village est bâti en 2611 avant notre ère (il y aura jusqu’à cinq maisons - qui reposent sur
            des pieux enfoncés à 3 ou 4 m de profondeur - et un grenier, ceints d’une clôture côté terre couvrant
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            une surface de 1500 m ).

            2  L’amadou, champignon parasite arboricole, est utilisé pour allumer le feu.
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