Page 5 - DU LAC DE PALADRU AU MALP, SAMEDI 15 OCTOBRE 2022
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Le village est abandonné définitivement en 2598 avant notre ère après une brusque montée des
            eaux. Les objets, les déchets et les bois d’œuvre forment alors des couches archéologiques qui
            seront vite recouvertes des couches de dépôts naturels.

            Le savoir-faire et l’âge du bois
            Les hommes ont appris à transformer la matière pour fabriquer des outils répondant à leurs besoins
            et qui peuvent être transmis de génération en génération ou évoluer au gré des modes ou des
            besoins.
            Bois, peaux et végétaux sont omniprésents dans l’artisanat néolithique, mais rarement conservés.
            Sur le site des Baigneurs, la découverte d’objets complets en bois ou associant plusieurs matériaux
            a révélé l’ingéniosité technique et le savoir-faire néolithique.
            Les bois sont travaillés en fonction de leur qualité :
                  L’if, robuste et souple, pour fabriquer les cuillères,

                  l’érable, dur, facile à raboter, sert à fabriquer les manches de hache
                  Le buis, dur, dense au grain très fin, est choisi pour fabriquer les peignes et les poinçons
                  Les branches de viorne sont coupées pour en faire des fuseaux, etc.

            A l‘âge de la ‘‘nouvelle pierre’’ (Néos lithos, en grec), on fabrique pour la première fois des outils
            par le polissage de la pierre.

            L’artisanat textile et la sparterie
            Le tissage de fibres animales - attesté sur d’autres sites contemporains - comme la laine, n’est pas
            connu aux Baigneurs, malgré la présence de chèvres et de moutons. En  revanche, des espèces
            végétales à fibres longues sont cultivées, comme le lin ou cueillies comme l’ortie.
            Les archéologues pensent que les métiers à tisser étaient verticaux ; les pelotes de fil, tenant lieu de
            navettes, permettent de glisser le fil de trame entre les fils de chaîne.
            Les tissus réalisés (cinq fragments sont conservés, dont un exemple de velours) peuvent avoir été
            teints à partir de plantes (garance pour le rouge, écorce d’aulne ou noisetier pour le jaune, baie de
            sureau, etc.). 37 pelotes et 149 cordes et ficelles ont été mises au jour dans un état de conservation
            exceptionnel.
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            Les plantes de berges et de marais sont utilisées en vannerie et en sparterie . Les fibres dures
            comme l’osier vert (petit saule) sont tressées pour faire des nattes, des nasses et des paniers.
            Les pots de terre

            Les céramiques des Baigneurs sont produites localement à partir de l’argile prélevée au Sud du lac,
            à une centaine de mètres du site.

            Les récipients sont fabriqués selon deux techniques de montages :
                  Les grands sont montés au colombin, c’est-à dire à partir de boudins d’argile superposés,
            puis lissés).
                  Les petits sont obtenus en creusant une boule de pâte et en montant les parois au doigt
            selon la technique du montage à la motte.








            3  Ouvrage, tel que corde, natte, tapis, panier, etc., tressé soit en alfa ou en spart, soit en crin végétal.
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