Page 25 - VOYAGE A VERSAILLES JUIN 2017
P. 25

VISITE INTERIEURE :
               Rez-de-chaussée : Après un bref passage à la chapelle dont l’autel est
               orné d’un tableau de Joseph-Marie Vien, ‘‘saint Guillaume offrant des lis à
               saint Louis et Marguerite de Provence’’, la visite s’ouvre par la Salle des
                                                    Gardes  (grande  pièce  très
                                                    simple où se tenaient les gardes
                                                    du corps).
                                                    Sur  la  cheminée,  un  buste  de  l’architecte
                                                    Ange-Jacques  Gabriel  au  mur  deux  tableaux
                                                    de Johann George Weikert montrant la future
                                                    reine dansant avec ses frères dans les jardins
                                                    de Schönbrunn en Autriche.




                 Marie-Antoinette  est  le  quinzième  enfant  de  l’impératrice  d’Autriche  Marie-Thérèse  de
                 Habsbourg et de François-Etienne de Habsbourg Lorraine ; elle naît le 2 novembre 1755 à Vienne
                 et épouse le dauphin de France, Louis-Auguste, le 16 mai 1770 dans la chapelle du château de
                 Versailles. Devenu roi, Louis XVI offre le Petit Trianon à la reine dès son accession au trône en
                 1774.
                 Habituée dans son enfance à la simplicité de l’étiquette de la cour de Vienne, elle s’accommode
                 très mal des apparats pesants du château de Versailles et voit dans le Petit Trianon un havre de
                 paix qu’elle s’approprie très vite.
                 Elle y trouve l’espace nécessaire à une vie plus intime, plus conforme à ses goûts auprès de ses
                 enfants et ses amis proches avec lesquels elle peut vivre sa passion du théâtre, de l’opéra et de la
                 nature. La reine s’y sent chez elle : ‘‘Quand je suis ici, je ne suis plus reine mais je suis moi-même’’.




               Le grand escalier : le vestibule de l’escalier, au cœur de l’édifice, en constitue le volume le plus
                                                   spectaculaire (23 mètres de côté). Le sol est carrelé de marbre
                                                   blanc veiné et vert Campan ; le vert, reflètant les verdures du
                                                   jardin, est la couleur dominante au Petit Trianon. La sculpture,
                                                   d’Honoré  Guilbert,  s’inspire  de  l’Antiquité.  La  magnique
                                                   rampe en fer forgé et bronze doré est le chef-d’oeuvre du
                                                   serrurier François Brochois, où le chiffre de Marie-Antoinette
                                                   ‘‘MA’’ a remplacé celui de Louis XV
                                                      .
               PREMIER ETAGE :
                                                  L’antichambre,  salle  des  buffets,
                        PETITE HISTOIRE           appartient  aux  pièces  de  réception.
                 Huit  ans  après  leur  mariage   Elle   permettait   de   rejoindre
                 Marie-Antoinette  et  Louis  XVI   directement  la  terrasse  du  Jardin
                 n’avaient    toujours     pas    Français.  Les  lambris  sont  peints  en
                 d’enfants !                      vert d’eau rechampi blanc.
                 Joseph, le frère de la reine, fut
                 missionné pour en connaître la                         Les  décors  sont  de  l’ornemantiste
                 raison ;   après     multiples                         Honoré Guilbert. Sur les murs, deux
                 discussions  ‘‘ entre  hommes’’,                       portraits de Marie-Antoinette réalisés
                 il s’avéra que Louis XVI souffrait                     par Madame Vigié-Lebrun :
                 d’une            malformation                          un en robe de mousseline remplacée
                 congénitale,  réparée  par  une                        car  jugée  choquante    (photo  de
                 petite  opération.  Leur  premier                      gauche) ;  portrait  du  haut  à  droite
                 enfant naquit en 1778, suivi de                        remplace le dit-portrait précdent.
                 trois autres.
                                                                                                        24
   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30