Page 27 - VOYAGE A VERSAILLES JUIN 2017
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La Garde-robe à chaise pourvue de
commodités et la Salle de bains avec sa
baignoire juponnée sont contigues à la
chambre de la reine.
DANS LES SOUS SOLS :
Le Réchauffoir : Les cuisines étant placées au-delà de la
chapelle, on amenait les plats dans cette pièce où on finissait de
les accommoder et les présenter sur des plats avant de les
amener dans les salles à manger de l’étage. Cette vaste salle
semi enterrée présente une voûte plate, véritable tour de force
architectural ; elle a conservé une grande cheminée de style
Louis XVI, mais le potager a été
restitué à l’emplacement d’une
porte ainsi que les buffets
renfermant l’Argenterie
(porcelaines de Sèvres).
Dissimulé entre les charmilles
du Jardin français et les hauts arbres du Jardin alpin :
LE THEÂTRE DE LA REINE a été construit pour la reine Marie-
Antoinette par l'architecte Richard Mique de juin 1778 à juillet
1779. L'extérieur du bâtiment, à l'apparence d'une dépendance,
contraste avec la décoration sophistiquée de son intérieur, paré de
soie et de velours bleus et de sculptures dorées, pourtant le décor
est fait en bois et en carton-pâte. La scène, deux fois plus vaste que
la salle, ainsi que la machinerie, complexe et des plus modernes,
sont l'œuvre du machiniste Boullet, de l'Opéra de Paris. Cette petite
salle de comédie est pour la Reine un lieu secret, loin de la Cour de
Versailles et de ses tourments. Elle vient jouer elle-même la
comédie, notamment le rôle de Rosine dans le Barbier de Séville de
Beaumarchais, au sein d'une troupe réduite à son entourage
intime, en souvenir de son goût, depuis l'enfance, pour le théâtre
et la déclamation.
LES JARDINS DU PETIT TRIANON : En 1759, Louis XV, amateur
des sciences naturelles, décide la création d’un jardin botanique qui
sera conduite sous la direction des jardiniers Claude et Antoine
Richard et du botaniste Bernard de Jussieu.
Trianon devient alors un des plus célèbres laboratoires botaniques
du monde. On y trouve pas moins de 4 000 variétés d’espèces
végétales importées des quatre continents. Des expériences
d’acclimation de spécimens, comme l’ananas, y sont pratiquées
sous serres chaudes.
Dès 1774, Marie-Antoinette
s’entoure du Comte de Caraman,
de l’architecte Richard Mique, du
jardinier Antoine Richard et du
peintre Hubert Robert pour
aménager un nouveau jardin de
style anglo-chinois, qui sera
ponctué de ‘‘ fabriques’’ : le
Temple de l’Amour (1778), la
Grotte, le Rocher et le Belvédère Le Belvédère et le Rocher
Le Temple de l'Amour 26