Page 26 - VOYAGE A VERSAILLES JUIN 2017
P. 26

La Grande salle à manger : Le décor date de 1768 ; les lambris
               d’Honoré Guibert sont ornés de trophées et guirlandes de fleurs et
               de fruits, la cheminée de marbre bleu turquin de Jacques-François
                                Dropsy. Les quatre grands tableaux illustrent les
                                quatre  saisons  et  la  nourriture  des  hommes :
                                Cérès pour l’été, Diane, la chasse, pour l’hiver,
                                Bacchus,  les  vendanges,  pour  l’automne,
                                Neptune,  la  pêche,  pour  le  printemps.  Ces
                                derniers ont beaucoup choqué, par leur nudité,
                                Marie-Antoinette  à  son  arrivée  à  Versailles.  Les
                                fauteuils de style néo-étrusque (Hubert Robert) sont en
                                acajou et suivent la mode anglaise.


                                Un  système  de  ‘‘tables  volantes’’  (monte-plats)
                                destinées à les monter, toutes servies, depuis le sous-sol, prévu par Louis XV, a été
                                supprimé à la demande de Marie-Antoinette (une reconstition d’une table volante
                                fonctionne au château Drottningholm, en Suède).

                                                              Le Salon de compagnie ou salon de musique et
                                                              de jeux est orné de lambris ; les dessus de portes
                                                              figurent  ‘‘Narcisse  changé  en  fleurs  et  Adonis
                                                              changé en anémone’’. Ce permettait de réunir les
                                                              amis autour du piano forte ou de la harpe sans
                                                              aucun protocole ; un canapé et six fauteuils ainsi
                                                              que deux fauteuils cabriolets entourant la table à
                                                              thé à cariatides constituaient le mobilier. Sur la
                                                              cheminée  en  brèche  violette,  une  pendule  à
                                                              orgue d’Antoine Wolff représente l’Astronomie.

                                 Le petit boudoir ou cabinet des
                                 glaces  mouvantes  :  vers  1776,
                                 Marie-Antoinette fait agrandir son
                                 appartement,  elle  y  gagna  un
                                 nouveau  boudoir,  aux  boiseries
                                 simples,  aménagé  pour  préserver
                                 l’intimité de la reine. Il est pourvu
                                 d’un  mécanisme  ingénieux :  ses
                                 deux fenêtres pouvaient s’occulter
                                 par  deux  panneaux  de  glaces  semblables  à  des  trumeaux  s’escamotant  dans
                                 l’espace en dessous (ancienne partie basse de l’escalier disparu). Le mécanicien
               Mercklein  reçut  12 740  livres  pour  cet  ingénieux  système  à  poulies,  disparu  depuis,  mais  rétabli
                                         e
               électriquement à la fin du 20  siècle.
               La  chambre  à  coucher  de  la  reine :  Cet  ancien
               cabinet  de  retraite  de  Louis  XV  devint  en  1772  la
               chambre à coucher de Madame du Barry, puis celle de
               Marie-Antoinette ; les lambris sculptés de fleurs et de
               plantes  diverses  sont  d’Honoré  Guibert.Un  nouveau
               mobilier  commandé  en  1787  agrémente  cette  pièce
               intime : un meuble lit, dit aux épis (reconstitution) a été
               réalisé pour cette pièce, son tissu brodé est d’origine ;
               une console, une table, la pendule aux aiglons ainsi que
               le coffre de campagne de Marie-Antoinette complètent
               cet ensemble illustrant le goût champêtre de la reine.


                                                                                                        25
   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31