Page 5 - QUE S'EST-IL PASSE LE 11 NOVEMBRE 1918
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L’ancien épi de tir désaffecté du Francport est redécouvert par hasard, il convient
parfaitement. Il est proche de la gare de Rethondes, ce qui permet de ravitailler en eau les
machines qui sont en permanence maintenues en chauffe, et il est assez éloigné pour
permettre des discussions loin des regards.
Les journalistes sont tenus volontairement à l’écart. Un chemin en caillebotis est installé entre
les deux trains pour permettre les déplacements des plénipotentiaires.
L'Armistice est signé dans le wagon-bureau du maréchal Foch du train français. Ce dernier est
ensuite transformé en musée.
Crédit photo : Domaine public
Le tableau ci-dessus représente la signature de l’armistice de 1918 dans le wagon-salon du
Maréchal Foch.
Derrière la table : de droite à gauche, le général Weygand, le maréchal Foch (debout)
et les amiraux britanniques Wemyss et G.Hope.
Devant, le ministre d’État allemand Matthias Erzberger, le général major Detlof von
Winterfeldt (avec le casque) de l’armée impériale, le comte Alfred von Oberndorff.
Lundi 11 novembre 1918, 11 heures : dans toute la France, les cloches sonnent à la volée.
Au front, les clairons bondissent sur les parapets et sonnent le ‘‘Cessez-le-Feu’’,
‘‘Levez-vous’,’ ‘‘Au Drapeau’’. La ‘‘Marseillaise’’ jaillit à pleins poumons des tranchées. Même
soulagement en face, dans le camp allemand.
Pour la première fois depuis quatre ans, Français et Allemands peuvent se regarder sans
s'entretuer.
Le 11 novembre 1918, au Palais Bourbon, à 16 heures, Clémenceau lit les conditions
d’armistice, salue l’Alsace et la Lorraine et rend hommage à la Nation.
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