Page 4 - UNE MATINEE A CREMIEU LA MEDIEVALE
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En effet, l Isle C ieu occupe un poste stratégique sur le Rhône et constitue une véritable
marche face à la Savoie , que surveillent, le château de Crémieu - que prolonge une enceinte continue
de remparts - et de celui de Quirieu. Les habitants de Crémieu et alentour, nobles ou non, sont
astreints au service militaire.
En fait, dans la région de Crémieu, la guerre a consisté en chevauchées et elle a pris fin en 1334
avec la Paix de Chapareillan imposée par le pape et le roi de France.
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Le rôle militaire de Crémieu se manifeste lors des incursions des mercenaires Tard-Venus dans le
Sud-Est ; ils ne s e loig e t u e . Crémieu est pe da t u te ps l u e des po tes du
Dauphiné.
Pendant la guerre de Cent ans, le 11 juin 1430, les bombardes du château de Crémieu contribuent
à un épisode de la bataille dite d A tho (sur te itoi e de l actuelle commune de Janneyrias) lorsque
Guillau e d O a ge te te un coup de main pou s e pa e de la p ovi e du Dauphiné. Le 13 juin, se
vend à Crémieu, l o e uti ue le p i e d O a ge a du abandonner dont 1200 chevaux et un
g a d o e d a u es !
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Le roi François I fait plusieurs séjours à Crémieu entre 1516 et 1536 afin de mieux surveiller les
mouvements de son armée ; C ieu est su l iti ai e des e p ditio s e Italie. Le 16 mai 1516, il
visite la grotte de La Balme et le 19 juin 1536, sig e l Edit de C ieu, ta lissa t la p -éminence des
baillis et juges présidiaux sur les prévôts, châtelains et autres juges inférieurs.
Dès 1560, les Réformés se constituent en communauté à Crémieu.
Les conflits ne tardent guère et deux ans plus tard, les troupes protestantes de François de Beaune,
le baron des Adrets, occupent la ville. Le culte protestant domine Crémieu de 1562 à 1563.
D s , les Catholi ues ep e e t le pouvoi à C ieu. L Isle C ieu, occupant une position
stratégique, devient le théâtre de la lutte entre Protestants et Catholiques. A partir de 1569, les
Hugue ots so t o t ai ts à l e il ou au e o e e t. Les remparts de Crémieu ont résisté à deux
reprises aux assauts des troupes protestantes de Lesdiguières.
En 1589, Crémieu embrasse la cause de la Ligue catholique contre le roi Henri IV.
Les dépenses faites pour la défense de la ville et les nombreuses charges imposées aux habitants
contribuent à appauvrir considérablement Crémieu et les communes alentour.
En 1601, le Traité de Lyon met fin au conflit avec le comte de Savoie qui a soutenu les Ligueurs
dauphinois ; il intègre le Bugey, la Bresse, le pays de Gex et le Valromey au royaume de France.
C ieu esse alo s d t e u e ville f o ti e, perd son rôle militaire et ses remparts tombent en
désuétude.
En 1626, Ri helieu, pa esu e d o o ie, o do e le d a t le e t des pla es fo tes et
fortifications des bords du Rhône devenues inutiles. Destiné à t e as o e ta t situ au ilieu
du Vie ois , le château de Crémieu est épargné car il est déjà en fort mauvais état.
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• Rôle commercial de Crémieu au 14 et au 15 siècle
Le 20 juillet 1315, le Dauphin Jean II, octroie une Charte de franchise, synonyme de liberté au
Moyen Age, fixant les droits et les privilèges des bourgeois de Crémieu et définissant les pouvoirs du
châtelain. Cette Charte « est l'une des plus complètes que l'on possède pour cette région du Dauphiné ».
Le servage et plusieurs redevances disparaissent, ainsi que nombre de corvées en tout genre ; seul
le service militaire est maintenu.
Parmi les entraves à la liberté du commerce est supprimé, le droit de banvin, soit le monopole de
la ve te de vi ue le Dauphi s att i ue pe da t le ois d août, est a het pa le paie e t d u e
redevance.
La Charte précise que le château delphinal est confié à un châtelain, officier issu de la petite
noblesse dauphinoise, ui e e e le pouvoi au o du Dauphi , leva t l i pôt, e da t la justi e et
organisant la défense. L ad i ist atio de la it appa tie t au s di s d sig s pa les ou geois et
2 Le traité de Brétigny est signé le 8 mai 1360, entre France et Angleterre. La paix qui s'installe ne fait pas les
affaires des mercenaires qui vivent grâce à la guerre. Congédiés, ils se forment en nouvelles bandes et prennent
le nom de Tard-Venus car, pense-t-on, ils sont venus après les autres à la curée de la France. Ils ravagent le
Lyonnais et l'Auvergne dans les dernières années du règne du roi Jean II le Bon.
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