Page 53 - GEAH - LA GRANDE GUERRE 1914-1918 ISSUE CONFERENCE DU 27 FEVRIER 2016
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                                                        ANNEXE 1

                                             LA MEMOIRE DU SOLDAT INCONNU

                   Cette    oi e  ue l’o    l   e e  F a  e, l’est  gale e t au Po tugal.
                   C’est da s la salle du Chapit e du Mo ast  e  o al de Batalha  ue  epose
               le Soldat Inconnu portugais, ou plutôt, deux soldats inconnus.
                   Cet   t ,  lo s  d’u   p  iple  au  Po tugal,  j’ai  eu  l’o  asio   de  visite   le
                                      e
               Monastère - édifié au XIV  siècle pour commémorer la victoire des Portugais
               sur les Castillans à la bataille d'Aljubarrota en 1385 et classé au Patrimoine
               Mo dial de l’Hu a ité par l’U.N.E.S.C.O -.
                   Depuis  le  9  avril  1921,  la  salle  du  Chapitre  a  une  garde  d'honneur
               permanente en hommage au Soldat Inconnu.
                   En effet, en 1917, le Portugal envoie des bataillons dans le Nord de la
               F a  e. D’aut es pa te t d fe d e les  olo ies po tugaises e  Af i ue  o t e
               les atta ues de l’a   e alle a de.
                   En  1921,  pour  rendre
               hommage      aux    nombreux
                                                          Le Christ des Tranchées au Portugal
               soldats    portugais    morts
               pendant  la  première  guerre        Dans  le  secteur  défendu  par  le  Corps  expéditionnaire
                o diale,  le   o ps  d’u   soldat   portugais  de  la  Flandre,  qui  se  trouvait  entre  les  villes  de
               inconnu  fut  rapatrié  à  Batalha   Neuve-Chapelle et Lacouture, il y avait un calvaire portant un
               depuis  les  tranchées  du  Nord   Christ cloué sur une croix en bois qui dominait le paysage.
               de la France et la même année,       Le   Av il 1 1 , ap  s l’offe sive de l’a   e alle a de, le
               le   o ps  d’u   aut e  soldat   o    village de Neuve-Chapelle a presque disparu de la carte , la

               identifié   était   également    zone est jonchée de cadavres dont 7 500 Portugais.
               rapatrié du Mozambique.

                   Le  tombeau  possède  deux

               symboles  forts,  souvenirs  de

               l’effo t de gue  e po tugais :

                ▪  Le  Christ  des  Tranchées

                   (cf. encart ci-contre).

                ▪  Le  Lampion  ou  «  Flamme

                   de la Patrie » : il brûle en
                    o ti u  de  l’huile  votive

                   ve a t d’olivie s po tugais.
                                                    Le Christ était resté debout mais mutilé ; les jambes et le

                                                bras droit coupés, une balle lui avait traversé la poitrine (cf.

                                                ci-dessus photo offi ielle de l’ar ée portugaise). Il a été porté

                                                pa  les soldats po tugais pou   t e  is à l’a  i.

                                                    En 1958, le gouvernement portugais réclame ce Christ à
                                                la  France.  Arrivé  à  Libonne  le  4  avril  1958,  exposé  en
                                                vénération à Lisbonne, il est apposé à Batalha à la tête des
                                                tombeaux des soldats inconnus le 9 avril.
                                                    Il  symbolise  la  foi  et  le  patriotisme  que  les  soldats
                                                portugais  ont  gardé  sur  la  ligne  de  front,  en  combattant
                                                presque  deux  ans,  mal  approvisionnés,  se  sentant
                                                abandonnés de leur gouvernement et sans comprendre pour
                                                la plupa t d’e t e-eu  l’o jet de leu   o  at.
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