Page 4 - GEAH LIVRET N°1 HOPITAL INTERCOMMUNAL DE MORESTEL AU COMPLET
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Le  règlement  comprend  34  ordonnances  qui  permettent  de  se  rendre  compte  de  la
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            manière dont étaient administrés les hôpitaux du Dauphiné au XV siècle.

                  Statuts et ordonnances faites par Monseigneur Gabriel de Rossillon sur l'hôpital et sa
                  chapelle fondés et dotés au titre de Monseigneur Saint Jacques le Majeur "par pitié et

                  charité des pauvres de Jésus-Christ qui passeront par le dit lieu de Morestel"...

                  Les  deux  premières  ordonnances  citées  dans  le  texte  nous  indiquent  le  nom  de
                  l'hôpital et le rôle du Prieur des Augustins.

                  "La première ordonnance de mon dit seigneur et fondeur dessus nomme est telle : que

                  la  dite  chapelle  fundee  dedans  le  dit  hospital  se  doivent  appeller  la  chapelle  de
                  Oroyson, laquelle mon dit seigneur a fonde pour honorer Dieu et prier les saints et

                  saintes  de  paradis,  et  que  le  dit  hospital  se  doibvent  appeller  la  mayson  Dieu,
                  aultrement hospital de Mgr S. Jacques le maiour, lequel se doivent gouverner par une
                  personne de Dieu qui vulgaument sappellera hospitalier de Saint Jacques.



                  La seconde est que toute pleine puissance de visiter et de mettre bonne orde ou dit

                  hospital soit transferre au Révérend Père Monseigneur le Prieur du vénérable couvent
                  des  Augustins  de  Morestel,  lequel  soit  tenu  de  aidier  et  deffendre  les  drois  du  dît

                  hospital comme le drois de son dit couvent du dit Morestel".

            Dans  la  suite  du  texte,  on  apprend  que  l'hospitalier  doit  demeurer  dans  l'hôpital,  faire
            l'inventaire des biens meubles et immeubles et rendre compte de sa gestion tous les mois
            de mars.


            L'hôpital doit accueillir les pauvres "sans barat (tromperie) et sans rudesse et sans dons ou
            autres illicites guerdons (récompenses)"

            Il doit recevoir tous les pauvres qui demandent à être hébergés pour amour de Dieu, en
            principe pour deux ou trois nuits mais plus si nécessaire.


            Les muets, les fous non dangereux peuvent rester plus longtemps selon la conscience de
            l'hospitalier.

            Il doit recevoir les femmes enceintes proches de l'enfantement dans une chambre à part

            où elles sont accueillies un mois ou plus si elles sont malades.

            Les enfants trouvés doivent être accueillis et on subvient à leurs besoins pendant deux ans
            et demi.

            Les hommes et les femmes sont accueillis séparément.






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