Page 5 - RETOUR SUR PRIEURE DE SALAISE SUR SANNE

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Les textes d’archives après le 12 siècle livrent le nom du premier prieur connu pour Salaise, appelé
Guiffred (ou Geoffroy) d’Hère, connu comme un habile négociateur.
Peu après la construction de l’église romane de Salaise, l’Abbaye-mère du Jura connait un regain de
popularité grâce à la redécouverte du corps de saint Claude ; les miracles se multiplient, un pèlerinage
renommé dans tout le Sud-Est de la France se met en place, desservi par des chemins semblables à ceux
de Saint-Jacques-de-Compostelle : la via sancti Eugendi (voie de Saint-Oyand°) est attestée non loin de
Crémieu en 1224.
Dans ce développement Salaise
joue un rôle non négligeable
(rassemblement de pèlerins
venus du Sud) et restera un
établissement prospère après
le déclin de l’Abbaye
jurassienne.
Par ailleurs, le prieuré de
Salaise se trouve au cœur de la
seigneurie de Roussillon.
Les relations entre prieuré et la
seigneurie ne sont pas toujours
faciles à définir en l’absence de
documentations.

Néanmoins, le lien semble bien
établi, de même que la famille
de Roussillon était en relation
avec l’Abbaye de Saint-Oyand
(plusieurs membres furent
moines de cette Abbaye).
De 1327 à 1348,l’abbé de Saint-
Oyand, Jean de Roussillon
reçoit la charge du prieuré de Détail du contrat de mariage d'Aymar et Béatrix de Roussillon
Salaise. L‘initiale surdimensionnée (un) est décorée de motifs floraux.
Le fleuron qui la termine supporte un oiseau et

soutient un écu aux armes des Roussillon

C’est dans l’église de Salaise, lieu neutre, situé à mi-chemin entre les deux seigneuries aux rapports
tendus, qu’est signé en 1338, le contrat de mariage entre Aymar Roussillon-Annonay (frère de Jean de
Roussillon) et leur cousine Béatrix de Roussillon-Anjou.
C’est sans doute à cette occasion (en 1338) que fut réalisé le premier niveau du décor héraldique de la
er
salle haute du 1 étage de la maison du prieur ; fragment de décor toujours visible aujourd’hui.

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