Page 7 - RETOUR SUR PRIEURE DE SALAISE SUR SANNE
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Les murs pignons portaient un décor de cavaliers au
tournoi, thème courant. L’un des cavaliers peut être
reconnu à croix blanche sur fond rouge (la croix d’argent
sur fond de gueules) qui signale la Maison de Savoie.
Après les bouleversements liés à la peste qui décime
l’Europe à partir de 1348, le prieuré connait des difficultés
renforcées par une mauvaise gestion.
Les moines, en petit nombre, confient leurs terres à des
fermiers et vivent des rentes. Les prieurs sont peu présents
et mènent une vie bien éloignée des idéaux de pauvreté.
Cependant, quelques travaux pour le confort sont réalisés
par Charles de Grolée (prieur jusqu’en 1500), personnage
important, abbé de Bonnevaux et chanoine de Vienne, à la
fin du Moyen Age : installation de cheminées et d’un
escalier en vis (disparu).
Les guerres de Religion et l’occupation des bâtiments par
des soldats des troupes protestantes portent un coup fatal
au prieuré qui parait en partie ruiné en 1599. C’est sans
doute dans cette période que brûle le bâtiment Nord dont
les traces ont été observées.
Plus de trente après les dégradations des guerres de
Décor de cavaliers au tournoi Religion, l’Abbaye de Saint-Claude qui possède toujours le
prieuré et les églises en dépendant diligente Claude de La
Mar pour réaliser un état des lieux.
C’est la seule description connue des bâtiments :
L’église a perdu une partie de sa toiture et un mur de la nef menace de s’effondrer. Les reliques
enveloppées de linge sont conservées dans un coffre de fortune et la crypte est presqu’à l’abandon,
remplie de terre et d’immondice et n’a pas d’autel.
Le clocher s’est écroulé sur le cloitre et une aile du prieuré.
Dans une autre aile vivent le fermier et sa famille car aucun moine
n’habite plus sur place, excepté le prieur qui vient trois mois par an
dans le meilleur des cas ou paye un moine cordelier pour venir faire
le service de la sacristie de temps en temps.
Les terres, vignes et granges sont mal entretenues.
Cependant, l’église assure sa fonction paroissiale, on y pratique les
baptêmes des nouveaux nés dans des fonds baptismaux (dont les
fondations ont été retrouvées).
Surtout, on y enterre, dans et autour de l’édifice, qui est naturellement
entouré de son cimetière.
Gobelet funéraire en verre
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