Page 10 - DU LAC DE PALADRU AU MALP, SAMEDI 15 OCTOBRE 2022
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Savoir-faire
Les savoir-faire artisanaux sont nombreux et bien maitrisés à Colletière :
Le travail du bois pour les objets du quotidien
(chêne pour la tonnellerie, baquets et cuves,
buis pour cuillères, peignes, noisetier pour des
éléments de métiers à tisser ou encore des Une seule douelle de tonneau a été
pièces d’échecs). L’outillage est peu varié mais
retrouvée, avec la présence des pépins du
efficace.
raisin.
Le travail du métal autour de quatre zones de L’ADN d’un pépin a pu être extrait
forge ( production intensive) : confirmant qu’il s’agit bien d’un cépage
le maréchal-ferrant est très actif en cultivé, proche de l’actuelle mondeuse
témoignent les nombreux clous et fer à blanche !
cheval ; un gabarit de plomb lui permet d’avoir
une taille de clou standardisée.
La coutellerie fait l’objet d’une véritable spécialisation (451 lames aciérées ont été découvertes, du
vieux couteau usé jusqu’à la pièce neuve forte production et sans doute recyclait-on les vieilles
lames car ce nombre est sans équivalent sur un site archéologique.
Le travail de l’étain est attesté pour recouvrir des pièces en fer d’une couche protectrice par
étamage.
Le travail du cuir : les conditions du gisement archéologiques ont permis la bonne conservation des
cuirs et la chaîne opératoire peut être reconstituée, du tannage des peaux (peaux de chèvres ou de
veaux) jusqu’aux travaux de cordonnerie ou de bourrellerie. Présence de poinçons, d’alênes,
d’aiguilles, de tranchet, de passe-lacets ou encore d’embauchoirs à chaussures.
Crédit photo : ©GEAH MORESTEL
Les textiles se sont mal conservés dans les sédiments du lac ; seuls un fragment de sergé de laine
et un morceau de toile de lin ont pu être retrouvés. Les fibres disponibles étaient d’origine végétale
(lin, chanvre) ou animale (laine de mouton).
Les fragments de métier à tisser retrouvés sont de deux modèles différents : vertical à deux barres
ou horizontal.
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