Page 4 - LE 8 DECEMBRE, LA FETE DES LUMIERES A LYON
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               Ce lien va prendre de la hauteur au 12  siècle, pour ne plus jamais quitter la colline de Fourvière.
               Une chapelle est érigée en 1168, en haut de la colline, dédiée à saint Thomas de Cantorbéry et à Marie
               (à l’emplacement de la basilique actuelle).
               Progressivement, la figure du premier s’efface pour laisser toute la place à la Vierge. Cette chapelle est
                                                                  e
               détruite lors de guerres de Religions puis restaurée au 16  siècle.
               Les Lyonnais et les Échevins ont ainsi depuis longtemps pris l’habitude de demander l’intercession de
               la Vierge Marie pour guérir d’une maladie, en faveur d’un enfant, etc. Les habitants se rendent ainsi
               régulièrement au sommet de la colline de Fourvière dans la petite église qui domine alors la ville.
               Les habitudes se forgent. À chaque crise, les Lyonnais montent à Fourvière pour demander protection.
               Guerres,  maladies,  catastrophes  naturelles  et  fortunes  diverses,  toutes  les  occasions  entraînent
               requêtes et promesses. Marie est ainsi considérée depuis longtemps comme la divinité protectrice
               et sauveuse de la ville de Lyon.

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                 IV - LE CULTE MARIAL, DU 17  SIECLE AU 19  SIECLE

               En  1638,  quand  une  épidémie  de  scorbut  menace  les  enfants  de  l’Hôtel-Dieu,  une  importante
               procession gravit la colline, présageant celle qui marquera les esprits, en 1643.
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               Au 17  siècle, la peste qui fait rage dans toute
               l’Europe  arrive  aux  portes  de  Lyon ;  des
               centaines de Lyonnais meurent.
               Après avoir tenté en vain d’enrayer le fléau,
               les Échevins de Lyon (du Consulat de Lyon,
               institution  détenant  le  pouvoir  municipal  à
               Lyon entre 1320 et 1790) avec à leur tête le
               Prévost  (équivalent  du  maire  aujourd’hui),
               Alexandre de Mascrany, mettent la ville de
               Lyon  sous  la  protection  particulière  de  la
               Vierge  Marie,  par  l’intermédiaire  de
               l’Archevêque, le 12 mars 1643.
               Les Échevins s’engagent en échange à monter
               en  pèlerinage  à  Fourvière  tous  les
               8 septembre, jour de fête de la Nativité de la
               Vierge, pour effectuer prières et dévotions à
               la  Vierge  et  lui  offrir  sept  livres  de  cire
               blanche et un écu d’or.
               L’épidémie de peste est par la suite enrayée.
               La promesse est tenue.
               La  tradition  est  toujours  en  place,  chaque
               8 septembre, jour de consécration de la ville
               à  la  Vierge,  une  procession  solennelle  aux
               flambeaux  se  forme  depuis  le  parvis  de  la
               cathédrale de Saint-Jean jusqu’ à la basilique
               de Fourvière.
               A signaler qu’en 2020, le nouveau maire de
               Lyon  renonce  à  participer  au  traditionnel
               vœu  des  Echevins  et  ne  monte  pas  à
               Fourvière ; il est néanmoins présent après la
               célébration de la messe et y fait un discours.

                                                                  Basilique Notre-Dame de Fourvière :
                                                               Vitrail du Vœu des Echevins du 12 mars 1643
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