Page 31 - VOYAGE A VERSAILLES JUIN 2017
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SAMEDI 25 JUIN :
Au départ de l’hôtel, toujours sous
le soleil, tout le monde a retrouvé
la forme et est prêt à poursuivre
pour d’autres belles découvertes.
Nous reprenons la direction de la ville de Versailles, pour visiter LE POTAGER DU ROI et faire
connaissance avec l’emblématique Monsieur Jean-Baptiste de la Quintinie.
Situé dans le quartier Saint-Louis à Versailles, nous découvrons ce
magnifique potager-fruitier du Roi Soleil, qui bien qu’adapté à notre siècle,
n’est pas trop différent qu’au Grand Siècle. Ce jardin gourmand a été créé à
la place de l’ancien potager de Louis XIII entre 1678 et 1683 par un magicien
agronome Monsieur de la Quintinie. Devenu un jardin urbain, il s'étend sur
9 hectares. Le potager du Roi et le parc Balbi (accolé au potager) font l'objet
d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1961.
Nous nous trouvons au pied de la statue du célèbre jardinier et nous
imaginons avoir une conversation avec lui :
Bonjour Monsieur de la Quintinie,
- Accepteriez-vous de nous conter votre histoire et celle de ce jardin extraordinaire ?
- Bien volontiers, mais je ne suis qu’un humble jardinier au service de sa Majesté.
Je suis né en 1626 à Chabanais (près de Poitiers). Mon père Guillaume de la Quintinie était Procureur
fiscal puis Conseiller du Roi et ma mère Françoise Morand issue d’une célèbre famille de chirurgiens.
Après des études de droit, je deviens avocat au Parlement et maître des requêtes de la Reine.
Au cours d’un voyage en Italie (visites de monuments et jardins), accompagnant le Président de la
chambre des comptes, Monsieur Jean Tambonneau, j’y ai découvert ma vraie vocation : jardinier et
agronome.
Sa Majesté Louis XIV me remarque parmi l’équipe de créateurs de Versailles : Le Nôtre, Le Vau et Le
Brun et me nomme intendant des potagers royaux Saint-Germain, Sceaux, Rambouillet, et bien sûr
Versailles afin de fournir en fruits et légumes la table du Roi.
- Que de travaux à entreprendre pour obtenir de si beaux résultats ?
- Oui, bien sûr, il a fallu apporter nombre de brouettes de bonne terre ainsi que de l’argile, de la silice
et du calcaire afin d’amender le terrain qui n’était à l’origine qu’un marais puant et insalubre.
J’ai fait creuser des canaux pour l’alimentation en eau, dresser des serres, planter des arbres fruitiers
divers (pêchers, pruniers, figuiers, poiriers et pommiers) et ensemencer les différents carrés de légumes.
- Que deviennent les produits que vous cultivez ?
- Quand la Cour s’est installée définitivement à Versailles et La Bouche à la Cour étant un service
colossal, il a fallu fournir chaque jour une quantité inimaginable de fruits et légumes en tous genres
pour nourrir des centaines de personnes.
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