Page 29 - UNE MATINEE A CREMIEU LA MEDIEVALE

Il est d ailleu s souve t epe
d u t ou ; nos ancêtres, économes La chevrette
et astucieux y passaient une ficelle,
qui était elle- e ou e à l a se. La chevrette est le récipient

Cela évitait de perdre le fameux emblématique de l'apothicaire,
couvercle. seule corporation à avoir le droit
Selo l E lop die de Dide ot et d'en posséder et de les exhiber
et d Ale e t, les apothi ai es dans leurs devantures, ce que
tenaient ordinairement leurs sirops confirme nombre de procès
et leurs huiles. parisiens intentés à des épiciers
La chevrette présentée dans qui ne respectaient pas la loi et
l e a t est à feuilles de vig e qui étaient alors passibles
i olo es, p o he des faïe es à la d'amende.

faço de Ve ise des atelie s italiens
e
installés à Lyon au milieu du 16 Elle apparaît au 16 siècle en Europe, d'une
e
siècle. adaptation de la cruche traditionnelle, bouchée d'un
On peut admirer également des couvercle en faïence.
vases, pour la confection des sirops,
La chevrette française a parfois une particularité, un
pommades et électuaires, des anneau, appelé aussi noeud, entre la base du bec et le
flacons, des entonnoirs, et des
corps du récipient. On devait y glisser un index, pour un
bouteilles de verre, de différentes
geste plus sûr.
époques.
e
A partir du 17 siècle, la chevrette sera souvent dotée
Cette apothicairerie est la seule d'un piédouche de l italien pieduccio ou petit pied).
en Isère à conserver in situ
La chevrette est utilisée pour les remèdes liquides :
des faïences pharmaceutiques
sirops, huiles, eaux distillées.
anciennes, classées Monuments
historiques depuis le 31 mars 1965.
Nous voyons des instruments
de chirurgie ayant appartenu à deux
chirurgiens crémolans (pour la
t pa atio , l a putatio , et . ui
e pli ue t la ge e t l usage de
l opiu et de l a si the.
Un élément bien insolite décore
un panneau des boiseries (cf. photo
ci-dessous).

Outils de chirurgie
D ap s otre guide ce sont des éléments se rapportant à Dionysos, dieu
grec de la vigne, du vin et de ses excès, de la folie et de la démesure.
Nul doute u il faille t ouve so o igi e da s l usage fait des oise ies
après leur vente en 1793 !
On y voit les tambourins pour les Ménades (nourrices de Dionysos qui
dansent et mangent les hommes vivants), les flutes et une grande
a he ave des po es de pi …
Ava t de uitte l apothi ai e ie, nous prenons connaissance de certaines
compositions utilisées en pharmacopée qui nous semblent sorties tout
droit des recettes occultes de sorcière !

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