Page 24 - UNE MATINEE A CREMIEU LA MEDIEVALE
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En 1610, libérée de ses obligations familiales, Cette orientation apostolique sera
elle rejoint François de Sales dans son diocèse abandonnée en 1615 et la clôture
et sous sa direction spirituelle fonde à Annecy progressivement imposée.
(dans les Etats des Ducs de Savoie), une En 1622, au décès de François de Sales, Jeanne
nouvelle congrégation, l'ordre de la Visitation de Chantal porte seule la gestion des maisons
Sainte-Marie. existantes.
Les religieuses ont comme tâche principale la A son décès en 1641, l'ordre de la Visitation
visite les malades et les pauvres et les comporte, 87 monastères dans toute l'Europe.
réconforter (d'où leur nom de Visitandines). Aujourd'hui, il regroupe 3 500 visitandines
Cette présence de religieuses dans les rues et dans 135 couvents répartis à travers le monde.
taudis, souve t al fa s d’A e (soit, dans Sainte Jeanne de Chantal fut canonisée par le
le monde) est mal perçue par les autorités pape Clément XII en 1767.
ecclésiastiques en pleine contre-Réforme.
❖ La Fondation des Visitandines de L’ glise de la Visitatio est a hev e e , et
Crémieu le corps de logis oriental en 1682. Cette église
dont reste quelques vestiges fut abandonnée
Après Annecy, les fondations se multiplient à
raison de trois ou quatre par an et à chaque puis ruinée (cf. photo ci-dessous, le clocher
couvert d’u dô e carré est un des vestiges de
fois, ’est Jeanne de Chantal ui s’e ha ge.
En mai 1627, à la demande et aux prières de l’église conventuelle).
Saisi comme bien national en 1792, le couvent
Madame La Poype-Saint-Jullin, épouse du
est partagé en plusieurs lots et son mobilier
seigneur de Saint-Jullin, Crémieu et
vendu aux habitants de Crémieu et alentour, y
Montagnieu, et de sa mère, Jeanne de Chantal
de à l’id e de e à C ieu u e ème compris la pharmacie et ses boiseries.
maison. Elle arrive en pleine épidémie de En 1823, la municipalité acquiert une partie du
peste, ce l’o lige à eta de ses p ojets. logis o ie tal pou t a sf e l’hôpital, au uel
Elle est hébergée par des familles nobles de la est annexé le Refuge des vieillards, en 1864.
Les bâtiments du couvent lui sont peu à peu
région et revient à Crémieu dès la fin de
l’ pid ie. attribués et une chapelle attenante est
Au départ, ce sont sept à huit religieuses qui construite pa l’a hite te l o ais Pie e
Richard dès 1882 ; elle fut ouverte au culte en
vivent dans une petite maison louée, dans une
g a de pauv et a l’a ge t a ue. Elles 1887.
sont très vite rejointes par des jeunes filles de
bonnes familles de la région, bien dotées et la
situatio s’a lio e.
Out e la aiso , elles dispose t d’u e
chapelle, peut-être celle qui sera dédiée plus
tard à saint François de Sales.
Rappelons que la majorité des visitandines est
issue de bonnes familles, elles ont souvent reçu
une éducation plus poussée que le reste de la
populatio , da s la uelle l’illett is e est
encore important. Certaines ont même
fi i d’u e fo atio le ti ue.
En eva he, les sœu s d’o igi e plus odeste Vue d'ensemble du couvent
A droite, corps de bâtiment de 1682
ne sont pas toutes alphabétisées. Les
Dans le jardin en terrasse, petite chapelle
o u aut s s’e a o ode t néanmoins,
Saint-François de Sales
les esoi s ’ ta t pas les es selo les Elle s’ l ve à l’a i e du lo he de l’ glise
charges exercées.
conventuelle cité plus haut. Restaurée en 1987,
La construction du couvent débute en 1632,
des offi es s’ tie e t guli e e t.
par les corps de bâtiment Ouest et Nord.
Actuellement E.H.P.A.D., Résidence Jeanne de
Les étages abritent entre-autre, les cellules des
Chantal, les lieux conservent les galeries du
religieuses.
cloitre, un escalier monumental du grand siècle
En 1644, les religieuses obtiennent du roi la
pe issio d’utilise les at iau p ove a t et l’ancienne pharmacie des religieuses.
Le bâtiment est en partie inscrit M.H. en 1983.
des ruines du château delphinal.
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