Page 2 - REPRISE DE SAVOIE 2009 CONFLANS & CHATEAU FORTERESSE DE MIOLANS
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Vers le 10 siècle, la vie s’organise sur le rocher. La cité de CONFLANS commence à
prospérer, elle devient riche et puissante grâce bien sûr au contrôle de la seule route
menant en TARENTAISE et sa position au carrefour de la vallée lui permet de développer ses
foires et ses marchés hebdomadaires où jusqu’à 1 500 personnes se retrouvent.
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Au 11 siècle, des seigneuries, dont la famille de CONFLANS, s’y installent. Ces derniers
font rapidement construire un pont sur l’ARLY prélevant un droit de passage sur le transit,
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cette taxe existait déjà au 2 siècle, c’est le quarantième des gaules, soit 2,5% de la valeur
des produits manufacturés transportés, sorte de TVA des temps modernes !
Ils font également construire des maisons fortes à chaque entrée de la ville.
A cette époque la frontière, tout à fait symbolique, passe au chœur de l’église, puisque
l’aîné des CONFLANS a le Chœur et son cadet la Nef !
La branche cadette fait construire le château de la Cour dont il ne reste que la tour
SARRASINE et des remparts, que nous verrons plus avant : c’était une tour d’observation et
de défense.
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Parallèlement, au 9 siècle, la région fait alors partie de la BOURGOGNE TRANSJURALE ou
LOTHARINGIE, gérée par la dynastie des rois LES RODOLPHE.
En 1032, au décès du dernier roi, RODOLPHE III, sans postérité, sa veuve ERMENGARDE,
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nomme HUMBERT I , dit « aux blanches mains », qui deviendra en 1043 le premier comte
de MAURIENNE. Il est considéré comme le véritable fondateur de la dynastie des SAVOIE.
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Ces comtes, fins diplomates, font des alliances fort intéressantes, guerroient et le 15 siècle
sous AMEDEE VIII verra l’apogée des Etats de SAVOIE, qui vont alors jusqu’à NICE, la SUISSE,
MILAN...
A CONFLANS, Il y a une véritable concurrence entre les comtes de SAVOIE et
l’archevêque de TARENTAISE pour posséder ce rocher stratégique, et les frictions vont durer
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jusqu’au milieu du 13 siècle.
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Fin du 12 siècle, face à CONFLANS, sur la rive opposée de l’ARLY, à l’emplacement du
cimetière actuel, un “hôpital” va se créer grâce aux chevaliers de Saint-Jean de JERUSALEM,
ordre religieux et d’accueil des pèlerins se rendant à ROME.
Profitant de la protection des chevaliers, des maisons se regroupent autour de l’hôpital,
il y aura également une chapelle, une église. Ce qui donnera en 1216, l’HOPITAL sous
CONFLANS, puis VILLEFRANCHE DE L’HOPITAL en 1287 qui sera érigée en ville franche par les
comtes de SAVOIE.
A cette même époque, le comte Amédée V de SAVOIE accorde des franchises à
CONFLANS en échange de son soutien pour repousser les assauts des seigneurs voisins.
L’essor de CONFLANS est tel que la place principale ne suffit plus et que des quartiers
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s’installent tout autour. Elle demeure très convoitée, aussi au 14 siècle, le comte AMEDEE
VI doit la protéger et décide alors de reconstruire l’enceinte.
C’est une muraille de 6 mètres de haut tout autour de la ville, percée de deux passages,
la porte TARINE du côté de la vallée de TARENTAISE avec deux niveaux d’archères, et la
porte de SAVOIE. Ces portes comportaient des maisons fortes, de part et d’autre de l’entrée.
Cette enceinte a été construite avec la Leyde, taxe qui remplace le quarantième des
gaules, c’est un droit de passage dans la cité de CONFLANS au bénéfice des Conflarains, qui
ont pu ainsi reconstruire la fortification, travaux qui ont duré 20 ans.
Qui dit fortifications dit portes en bois et guetteurs 24 heures sur 24. Les voyageurs
arrivant au coucher du soleil, n’avaient pas le droit de rentrer dans la cité.
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