Page 5 - REPRISE DE SAVOIE 2009 CONFLANS & CHATEAU FORTERESSE DE MIOLANS
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Son bassin ovale, sans ressauts ni décoration, n’est pas d’expression baroque, mais dans
               un style néoclassique.
                   Sur  le  pilier  central,  en soulevant  les  fleurs  qui l’habillent  joliment,  on peut  voir  deux
               mascarons :  d’un  côté  un  visage  avec  les  cheveux  détachés  et  de  l’autre  un  visage  aux
               cheveux attachés. Il se dit, sans aucune certitude et à force de recherches, que ce pourrait
               être la représentation du dieu JANUS : celui qui surveille les entrées et sorties de la ville.
                   C’est  un  très  bel  ouvrage,  dont  les  pierres  taillées  sont  cerclées  avec  des  agrafes
               constituant un système dit, d’attaches à chaud.
                   Cette  fontaine  a  servi  au  bétail,  aux  travaux  domestiques,  et  en  particulier  pour
               combattre les incendies, véritables fléaux depuis le Moyen Age, et dont il a toujours fallu se
               prémunir.
                   Il semble que l’usage perdure, un conflarain venant y faire sa vaisselle, lors de l’exposé
               de notre guide !

                   Plus qu’une rue, la chaussée que nous utilisons est en fait l’axe principal de circulation de
               l’Italie à la France du Moyen Age au XVIII è siècle. Ainsi, nous marchons dans les pas des
               pèlerins et colporteurs qui ont emprunté cette voie.

                      -  Montée vers l’église Saint- GRAT

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                   Au 17  siècle, le feu a détruit le quartier que nous longeons ; il a fallu alors reconstruire
               l’église.
                                                                        e
                   En  progressant,  nous  découvrons  une  maison du  18   siècle dont  les  volets  du  rez-de-
               chaussée et du premier étage sont en métal pour éviter la propagation du feu. De l’autre
               côté de la ruelle, à l’enseigne du Bottier, les volets du rez-de-chaussée sont en bois doublé
               métal pour se protéger à la fois des voleurs et du feu. Ce sont deux exemples typiques et
               remarquables de cette époque.
                   Il est vrai qu’en pénétrant dans l’enceinte, on entre dans l’histoire : les rues et ruelles
               construites dans un dédale de pavés anciens sont les mêmes qu’au temps du Comte Vert.
                   Les maisons anciennes, ateliers, échoppes, cabarets, restaurés et réhabilités, très fleuris,
               sont devenus des petits commerces d’artisanat, galeries d’art, cafés, restaurants.
                   Nous  découvrons  également  les  enseignes  de  CONFLANS  qui  depuis  1936,  rappellent
               quelques vieux métiers oubliés tels : Bourrelier, Rémouleur, Maître Huchier, Cordonnier « au
               chat botté », Forgeron….
                   C’est  en  1959,  qu’un  artiste  peintre  installé  à  CONFLANS  décide  d’entretenir  les
               enseignes existantes et d’en créer de nouvelles au gré des ouvertures de commerces. Au fil
               des années, ces enseignes embellissent les rues faisant un lien entre les activités passées et
               présentes.  La  ville  d’ALBERTVILLE  a  pris  le  relais  pour  l’entretien  et  la  création  de  ces
               enseignes.

                      -  Eglise Saint-GRAT

                   Nous gravissons de nombreuses marches pour accéder au parvis de l’église.
                   De tous les monuments de CONFLANS, l’église est le plus récent, pourtant la paroisse
                                                                                   e
               date du début de l’organisation du diocèse de TARENTAISE, donc du 5  siècle.
                   L’angle extérieur de la sacristie porte une inscription « NIOPVE-S » qui pourrait être une
               indication sur le bâtiment initial : temple païen ou édifice public ?
                   L’édifice primitif, sans doute roman, était orienté à l’EST. Il a été très endommagé par
               l’incendie de 1632, évoqué précédemment.
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