Page 3 - REPRISE DE SAVOIE 2009 CONFLANS & CHATEAU FORTERESSE DE MIOLANS
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Ils s’arrêtaient alors à L’HOPITAL sous CONFLANS. Ils ne revenaient qu’au matin à la porte
               de la cité où le garde contrôlait leurs papiers et les laissait ou non pénétrer.
                   Les progrès de l’artillerie rendront vite cette enceinte peu utile, elle met néanmoins la
               cité à l’abri des grandes épidémies.

                      -  Les Temps modernes

                                                                                    er
                   CONFLANS, malgré de nombreuses invasions françaises, François I  de 1536 à 1559 qui
               démantèle l’enceinte, Henri IV en 1600, Louis XIII puis Louis XIV, a su profiter de ses routes
               et de son emplacement privilégié, au point que la population a de plus en plus de mal à
               trouver un logement.
                   La  Cité  est  marquée  par  le  grand  mouvement  de  renaissance  catholique  qui  suit  les
               temps  troublés  de  la  Réforme :  les  Capucins  installent un  couvent en 1626,  suivis  par  les
               Bernardines.  De  leur  côté  les  artisans  et  marchands  en  profitent  pour  aménager  et  pour
               embellir leurs boutiques. Certains « enrichis » s’engagent dans une politique de donation à
               la paroisse comme nous le découvrirons lors de notre visite de l’église.
                   Mais tout va changer à partir de 1733, avec la construction d’une route au bas du rocher
               de CONFLANS pour faciliter le commerce des voitures à sel venant des Salines de MOUTIERS
               et  avec  les  travaux  d’endiguement  de  l’ARLY  et  de  l’ISERE,  préservant  la  plaine  des
               inondations.
                   Puis l’occupation espagnole, guerre de succession d’Autriche, l’isole de ses fournisseurs
               et de ses clients.
                   De  cette  situation  le  bourg  de  l’HOPITAL  sait  tirer  avantage  avec  ses  auberges  et
               commerces.
                   Même l’installation des Salines Royales de CONFLANS au bas du promontoire en 1753,
               n’apporte rien à la cité. Elle est devenue un « cul de sac » par le déplacement de la route et
               son déclin se poursuit jusqu’à son rattachement en 1836 à la ville de l’HOPITAL.
                   L’HOPITAL continue de prospérer, des digues sont élevées, des terres gagnées sur l’ARLY
               et une garnison s’y installe en 1787. Les évènements de septembre 1792, la SAVOIE devient
               le  département  français  du  MONT  BLANC,  n’arrêtent  pas  son  essor  contrairement  à
               CONFLANS qui perd son clocher, son enceinte, ses couvents, ses administrations et même
               son nom en devenant Roc Libre.
                   Avec le retour de l’empire, les cent jours, CONFLANS se reprend à espérer car ses murs
               abritent  le  Sénat  de  SAVOIE,  mais  cela  dure  peu :  après  la  défaite  de  Napoléon  Ier  à
                                                                                             er
               Waterloo, le Congrès de Vienne rend tous ses états au roi VICTOR-EMMANUEL I .

                      -  Période contemporaine

                   L’endiguement de l’ARLY se poursuit, permettant la création d’une nouvelle route pour
               aller  à  UGINE.  Puis  en  1836,  le  roi  CHARLES-ALBERT  unit  les  villes  de  CONFLANS  et  de
               l’HOPITAL. La nouvelle cité prendra le nom de son roi ALBERT VILLE.
                   L’ultime  protestation  qui  s’élève  en  faveur  de  la  vieille  cité  est  celle  du  curé  GADIN,
               chargé  de  notifier  l’ordonnance  qui  annexe  CONFLANS  à  l’HOPITAL  sous  le  nom
               d’ALBERTVILLE, à ses paroissiens, il s’adresse ainsi au roi « Nous ne vous avons rien demandé,
               et vous nous avez tout enlevé ; que sera-ce quand nous nous recommanderons à vos royales
               faveurs ? »
                   Tandis qu’ALBERTVILLE continue son extension, CONFLANS  s’endort et ne se réveillera
               que bien plus tard avec l’avènement du tourisme.  Quant à nous,  nous n’avons qu’à nous

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