Page 39 - GEAH - LA GRANDE GUERRE 1914-1918 ISSUE CONFERENCE DU 27 FEVRIER 2016
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               gris de fer bleuté fermée par deux rangs de
               boutons  ce  qui  permet  de  tenir  chaud  mais               Le barda
                o so  e plus de tissu  u’u e seule  a g e       Ce mot « barda » ramené dans les bagages
               de boutons.                                  des  soldats  français  positionnés  en  Afrique,
                   Le  pantalon  est  enserré  au  niveau  des   désignait,  en  Arabe,  le   ât  de  l’â e,  la  selle
               mollets  par  des  guêtres  en  cuir  lacées.  Le   destinée à arrimer la charge.
               soldat est chaussé de brodequins en cuir avec    Les  fantassins,  voyant  ces  animaux  souffrir
               semelles cloutées.                           sous la  ha ge eu e t vite fait l’a alga e ave
                   Le képi (modèle 1884) à turban garance   le poids  u’ils avaie t eu -mêmes à transporter
               et  bandeau  bleu,  est  recouvert,  en      partout dans leurs déplacements sous un soleil
                a pag e, d’u   ouv e-képi bleu.             perpétuel.
                   Le ceinturon porte trois cartouchières en    Les poilus l’avaie t toujou s su  le dos, ta t
               cuir et la baïonnette dans son fourreau.     da s leu s d pla e e ts pou  alle  d’u e lig e à
                   Mais  l’esse tiel  de   e   ui   o stitue  so    l’aut e  ue pou   o te  au f o t.
                 uipe e t se t ouve à l’a  i  e, su  so  dos
               bien-entendu
                   Ainsi, le fusil Lebel (modèle 1886/93) est
               porté au dos.
                   Mis  au  poi t  e       ,   ’est  le  p e ie   fusil  à    p titio   de  l’a   e
               française qui permet un tir plus rapide et à plus longue portée, 450 mètres au
               maximum. Même à 250 mètres, il peut traverser un homme dans les parties
                olles et  asse  des os. C’est u e a  e puissa te et p   ise  ui  o stitue u
               progrès  et  explique  les  pertes  considérables  des  premières  batailles  de
                ouve e t de l’ t      . Mais il est e  o   a t, plus d’ ,     t e ave  la
                aïo  ette et p se plus de  uat e kilog a  es. Il se a l’o jet d’a  lio atio s,
               parfois  du  fait  des  soldats  eux-   es,   o  e  e   t  oig e  l’e e plai e
               t afi u  pou  s’adapte  à la  o phologie des t a  h es.
                   Le havresac (dit sac « as de carreau ») est un sac de toile cirée renforcé par
               un cadre en bois. Dans ce sac, il y a toute la vie du soldat : sa gamelle, des
               couverts,  une  gourde,  une  boîte  à  biscuits,  une  couverture,  des  effets
               pe so  els, u e pipe et du ta a , u    i uet, des photog aphies, des lett es…
               Sur  le  havresac  sont  arrimés  plusieurs  équipements  collectifs  ou  individuels
               (une couverture, une pelle par exemple). Le poilu porte donc quelque trente
               kilos  sur  le  dos.  Seule  la  gamelle  individuelle  trône  invariablement  sur  le
               so  et  du  sa ,  i  li  e  ve s  l’a  i  e  pou   pe  ett e  le  ti    ou h .
               U e  usette, e  toile de li  ou de  ha v e,  o pl te l’e se  le.
                   Le fa tassi  est  gale e t   uip  d’u e gou de   od le       d’u e  o te a  e d’u  lit e ou
               de deu  lit es pou  l’eau et su tout le vi  ou la « gnôle » (alcool fort) : certains soldats pouvaient dire
               «  ’est g â e au  ido  de deux lit es  ue  ous avo s gag é la gue  e ».
                                                  Le bidon se porte en bandoulière grâce à une sangle de cuir
                                                    gla le,  ’est u   ie  p   ieu  pou  le soldat : « Un souci me
                                                  hante, celui de mon bidon, perdu par un homme qui devait me
                                                  le  appo te  plei  d’eau, et  ue je  ’ai plus  evu. [...] J’ai  o
                                                  sa  e, j’ai  o  képi, j’ai  o  sa . Mais je  ’ai plus  o   ido .
                                                  [...] Plus de  ido  ! C’est u   alheu . » écrit Maurice Genevoix
                                                  dans son recueil « Ceux de 14 ».
                                                  Au  d  ut  de  la  gue  e,  les   agasi s  d’ha ille e t  d valis s
                                                  compensent  la  pénurie  de  drap  de  laine  en  fournissant  des
                                                  modèles  simplifiés  de  képis  gris  bleu  ou  bleu  clair,  des
                                                  pantalons en velours côtelé, marron ou bleu ou une capote à
                                                  simple  boutonnage  dessinée  par  le  couturier  Poiret  en
                                                  septembre 1914.
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