Page 35 - GEAH - LA GRANDE GUERRE 1914-1918 ISSUE CONFERENCE DU 27 FEVRIER 2016
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                   Les poilus ont également récupérer le miel des ruches abandonnées lors des évacuations pour
               fabriquer des bougies destinées à éclairer les abris souterrains.
                   Un  artilleur  résumait  ses  activités  libres  à  « boire  le  jus,  écrire  une  babillarde,  voir  aux  totos,
               tendre des collets aux rats sous les couchettes », le fantassin lui, détaillait plus «  ils sont 2 millions
                ui,  e t e  2   o  ats,  da s  les  i te valles  de  20   o v es,  lise t,  joue t  au    a tes,  s’a use t  à
                o pose  de petits jou  au ,  is le t des  agues, fou  isse t des  ulots d’o us ».
                   Les  poilus  développent  l'argot  des  tranchées.  Le  vocabulaire  employé  reflète  leur
               environnement, tels que cagna, crapouillot, boche, cambuse, bleusaille, etc.
                   Ai si, da s u   o te te où le  is ue de  ou i  est pe  a e t, l’e p essio  « avoir les jetons »
                evie t   guli  e e t. Elle sig ifie  u’o  a telle e t peu   ue le  o ps se  elâ he, et les i testi s
               aussi.
                   Des fraternisations tout au long de la guerre
                   En 1914, sur le front, des soldats allemands, britanniques et français ont cessé le feu et fraternisé
               le temps des fêtes de Noël. Il s'agit plus d'une trêve de fait qu'une fraternisation volontaire ; le film
               de Christian Carion, « Joyeux Noël » de 2005, met en scène ces événements.
                   Un an plus tard, les fraternisations de Noël ne se répètent pas de la même manière. Sachant ce
                ui s’ tait pass  e   9  , les auto it s o t fait t  s atte tio .
                   Cependant, de nombreuses fraternisations ont eu lieu tout au long du conflit : "Par exemple le 10
               décembre  1915,  entre  les  Français  et  les
               Allemands du côté de Neuville-Saint-Vaast
               dans le Nord-Pas-de-Calais. L’ l  e t  ui              La trêve de Noël 1914
               p ovo ue la t  ve,  e  ’est pas Noël  ais     Au petit matin du 25 décembre, les Français et

                ’est la pluie.                           les Britanniques qui tenaient les tranchées autour
                   Les  tranchées  sont  inondées,  il  faut   de la ville belge d'Ypres entendirent des chants de
                                                         Noël
               sortir.  Les  soldats  ne  tombent  pas  dans                (Stille  Nacht)  venir  des  positions  ennemies,
               les bras les uns les autres tout de suite.    puis  découvrirent  que  des  arbres  de  Noël  étaient
                   O  se  ega de d’a o d ave    fia  e.   placés le long des tranchées allemandes.
               O   s’est  ti    dessus  pe da t  des  jou s  et
                                                             Lentement, des colonnes de soldats allemands
               des jours, peut-être que les ennemis vont
                                                         sortirent de leurs tranchées et avancèrent jusqu'au
               recommencer, mais non, ils ne le font pas.   milieu  du  no  man's  land,  où  ils  appelèrent  les
               On se rapproche et on fraternise."
                   Ces  fraternisations  n'empêchent  pas   Britanniques à venir les rejoindre.
               la  reprise  des  combats  mais  il  arrive   Les  deux  camps  se  rencontrèrent  au  milieu
               parfois  que  les  soldats  collaborent  pour   d'un  paysage  dévasté  par  les  obus,  échangèrent
               préserver  la  vie  de  leurs  "nouveaux   des cadeaux, discutèrent et jouèrent au football le
               frères" !                                 lendemain matin.
                   Le   hie   utilisé  da s  l’a  ée

               française  participe  aussi  à  combler  un
                esoi  d’affe tio
                   Environ  100  000  chiens  ont  été  employés  par  les
               différents  belligérants  durant  le  conflit  dont  14000
               pou   l’a   e  f a çaise.  Fou  i  es  et   he ils  o t   t
               vid s de leu s  hie s,  uels  u’ils soie t.
                   L’usage  des   hie s  pa   l’a   e,  devie t  offi iel
               ave  la    atio  d’u  se vi e des  hie s de gue  e au
               sei  de la di e tio  de l’i fa te ie e  d  e   e  9
               puis  rattaché  au  cabinet  du  ministre  au  début  de
               l’a   e  9  . Les  hie s  ilitai es so t e plo  s pou
               des  missions  variées :  mascotte,  la  surveillance,  le
               transport, la transmission, etc., avec les chiens auxiliaires de sentinelles, de patrouille, estafettes, de
               t ait, de ga de,  ep  age des  less s su  le  ha p de  ataille, au iliai es d’aveugles de gue  e et les
               chiens employés pour la dératisation des tranchées.
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