Page 41 - GEAH - LA GRANDE GUERRE 1914-1918 ISSUE CONFERENCE DU 27 FEVRIER 2016
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3. Le poilu de 1915, les tranchées
La grande majorité des soldats sont vêtus d'un képi et d'une capote bleue
mais subsiste le pantalon rouge qui a été recouvert d'un sur-pantalon au
début de l'hiver.
Le premier uniforme comprend un petit foulard de 1,50 mètre qui sert à
se protéger le cou de la laine très rêche de la capote.
A soulig e ue ette apote p e d l’eau et devie t alo s t s lou de
lo s u’il pleut jus u’à plus kilog a es et est t s diffi ile à s he .
Cepe da t, il ’ a pas assez de tissu leu ui est se v e p io it pou
le képi et la capote ; des cullotes civiles (de chasse ou de travail) en velours
marron, brun ou beige sont alors distribuées aux troupes.
En 1915, l'Etat-major adopte un boutonnage croisé sur les capotes, ainsi
les soldats sont-ils mieux protégés du froid, des poches sont ajoutées au
niveau des hanches pour porter plus de munitions.
La première attaque aux gaz lancée par les Allemands survient le 22 avril
1915 à Ypres en Belgique. Aucune protection n'est prévue : en 3 jours, des
tampons contre les gaz sont conçus et commencent à être distribués. On y
ajoute des lunettes pour protéger les yeux ; lunettes de motocyclistes,
apiculteurs, soudeurs...
Le second semestre 1915 voit également l'arrivée d'un élément très
important, le casque d'acier "Adrian". Cet ajout a été rendu indispensable par
l'augmentation des blessures à la tête.
Les officiers ont le même casque, en aluminium ou en liège ; il ne pèse que 180 à 200 grammes.
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Le soldat cuirassier est équipé comme au XVIII siècle avec son casque à crinière - deux régiments
ont ce casque, les cuirassiers et les dragons.
Les protections contre les gaz se multiplient et
progressent sans cesse, en même temps que les
gaz eux-mêmes. Les nouveaux masques que l'on
nomme désormais des compresses ainsi que les
lunettes sont plus volumineux et enveloppent plus
nez et yeux. Les lunettes sont désormais
fabriquées et homologuées par l'armée.
L’ uipe e t s’adapte à la vie da s les t a h es :
périscopes de poche à fixer au bout du fusil, pinces
oupes a el s, o p ises des pi es d’a u es
comme au Moyen Age.
1914 à 1917 : Képi, calotte et casque Adrian
Les blessures à la tête en %
4. Le poilu du p i te ps 1916, l’a ée de Ve du
L'adoption en urgence du couvre casque est rendue
nécessaire du fait de la brillance de la peinture du casque
Adrian sous les rayons du soleil. Beaucoup de tués par balle au
crâne étaient constatés.
Création des chevrons de présence aux armées et de
blessures, respectivement placés en haut du bras gauche et du
bras droit.
Apparition du nouveau masque à gaz M2 et de sa boite
métallique ; il se positionne en une seule opération.
Adoption du fusil Berthier pour les fantassins : ’est u e
arme maniable et plus courte que le Lebel ; plus pratique dans
des tranchées. Ces fusils sont dotés de baïonnettes Poilus revêtus de peau de mouton
contre le froid