Page 10 - PARMI LES TRADITIONS DE NOEL
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Dans les Landes, le Gers ou encore les
Hautes-Pyrénées, sur les territoires qui
formaient autrefois la Gascogne, il n'est pas
rare d'assister à une tradition autour du feu le
24 décembre : à la nuit tombée, une gerbe de
Noël, appelée "lo Halha de Nadau", faite de
paille et de feuilles de maïs, est enflammée.
Les villageois, munis d'une torche ou de
"brandons" / "blandous" allumés, effectuent
alors une procession jusqu'à la messe de
minuit : à la campagne, l'on fait le tour des
champs pour souhaiter une bonne récolte de
blé ou de seigle, tandis qu'en ville ou dans les
villages, on fait le tour des maisons pour faire
fuir les esprits.
Il est aussi d'usage de déposer dans l'âtre "lo
soc de Nadau", la bûche de Noël, qui doit
durer jusqu'au 1 er janvier pour porter
bonheur au foyer.
Lo halha de Nadau, la gerbe de Noël
Les ancêtres du père Noël ou ses alternatives dans les régions françaises
En Bourgogne, l'ancêtre du Père Noël était, jusque dans les années 1930, le Père Janvier ;
une autre coutume voulait que l’on place une bûche enflammée la nuit de Noël devant sa
porte pour que la Vierge vienne se réchauffer.
En Bretagne, lorsque les douze coups de minuit sonnent le soir le Noël, on raconte que l’on
peut entendre le son des cloches des villes englouties et des menhirs sortir de terre pour
boire l’eau des sources. Aussi, avant de partir pour la messe de minuit, les Bretons devaient
placer une bûche enrubannée et arrosée d’eau bénite et de sel !
En Normandie, il était coutume le soir de Noël de faire brûler une bûche dans sa cheminée.
À côté de celle-ci, le membre le plus âgé de la famille devait déposer les restes de la bûche
récupérés de l’an passé. Ensuite, la famille demandait aux enfants de s’éloigner et de prier
que cette souche leur offre des présents. Quand ils revenaient, ils trouvaient des confiseries
et des épices dissimulées dans la bûche.
En Franche-Comté on a longtemps célébré Tante Arie (ou Airie), une bonne fée folklorique
que l'on retrouve aussi dans le canton du Jura, en Suisse. De nombreux contes présentent
cette dernière vêtue en paysanne, accompagnée de son âne Marion, chargé de cadeaux de
Noël à apporter aux enfants.
Dans le Morvan et le Nivernais, notamment, les cadeaux étaient autrefois apportés non
pas par le père Noël mais par le Père Janvier, qui passait dans la nuit du 31 décembre au
er
1 janvier. Comme le père Noël, il descendait selon la légende par la cheminée, qui était
décorée de branches de gui et de houx.
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