Page 7 - PARMI LES TRADITIONS DE NOEL
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Ainsi, on voit se développer
les crèches avec de grandes
figurines, notamment
napolitaines dont les
personnages sont des statues
colorées richement ornées,
réalisées à grand frais pour la
bourgeoisie et la noblesse.
Elles ne se limitent pas à
mettre en scène la nativité,
mais se sont de vastes
compositions aux décors
abondants et aux multiples
personnages auxquelles
collaborent souvent les
meilleurs artistes.
La tradition des crèches
domestiques s’installe en
France pendant la Révolution
fin 1791, puis généralisée dès
1794.
En effet, il est alors interdit de
représenter des scènes
religieuses en public, la messe
de minuit est prohibée, ainsi
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Crèche napolitaine du 18 siècle
que l’installation de crèches
dans les églises.
Les croyants n’ont donc d’autre choix que de faire des crèches de Noël chez eux, à l’abri des
regards ; petites crèches en boites-vitrines avec des figurines fixes en verre filé, en cire, en
papier mâché...
C'est depuis ce temps-là que l’habitude d’installer la crèche de Noël dans les maisons s´est
perpétuée.
C’est alors que se développe la crèche provençale, plus rustique et plus populaire que la
napolitaine. En Provence, ces ‘‘petits saints’’ (par opposition aux grandes statues des saints
des églises) furent nommés ‘‘santouns’’.
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Au cours du 19 siècle, les bourgeoisies européennes vont s’emparer de cette fête, en faire
l’occasion ritualisée du grand rassemblement annuel familial. Les générations se rassemblent,
un jouet est offert comme cadeau, le sapin devient quasiment obligatoire.
Si la crèche n'a pas pris chez les Protestants, dans les pays catholiques elle s'est développée
avec des spécificités locales : "retablos" naïfs péruviens ou "pyramides de Noël" en bois
allemandes, "szopkas" polonaises en papier d'aluminium ultra-coloré...
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