Page 13 - DECOUVERTE DE MORESTEL A TRAVERS SON HISTOIRE ET SES MONUMENTS
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vente de la maison le définit
d’ailleurs comme rentier. Il
vivait simplement des
revenus de fermes alentour
avec sa femme et ses cinq
enfants.
« Influencé par l’école de
Barbizon il se voit refuser ses
œuvres au Salon de 1839 ; il
part en Auvergne, rencontre
Corot et s’en va à la
découverte des paysages
latins et de leur lumière. Il
retourne à Lyon, arpente le Dauphiné, Velay, Forez et retrouve Corot, Daubigny à Optevoz. Il s’installe
à Morestel où il mourra atteint d’un glaucome. Il trouve son inspiration dans les variations colorées et
les lumières vaporeuses que la nature dauphinoise propose au fil des saisons. Mais loin des règles
académiques il fait de ce motif un genre majeur à la suite des romantiques et des peintres de
Barbizon. C’est un impressionniste avant l’heure ».
La quête de sa vie sera de retranscrire sur les
toiles, à la fois la lumière et la couleur.
Les toits dits dauphinois
Ce précurseur de l’impressionnisme disait, « il n’y
Remarquables par leur hauteur parfois plus a point de lignes dans la nature, il n’y a que l’ombre
importante que celles des murs, ces toits se et de la lumière ».
caractérisent par une charpente à quatre
pans, une très forte pente et une couverture Il prodiguera également de nombreux conseils au
de tuiles plates écailles. jeune François Guiguet de Corbelin.
La base légèrement relevée, le coyau, Aveugle les dernières années de sa vie, il
ménage une rupture de pente qui freine la s’intéresse à la photographie. Ravier est enterré
neige et protège les murs du ruissellement au cimetière de Morestel.
des eaux pluviales. A l’intérieur la maison a gardé son dallage en
pierre et sa grande cheminée. Son toit est
mansardé et quatre rangs de génoises soulignent
sa base.
Depuis les terrasses, un beau panorama s’offre au visiteur, les monts du Bugey, la Chartreuse, la
chaine de Belledonne et le Vercors.
Le jardin présente différents niveaux,
La légende des « pas d’oiseau
premier niveau le potager, deuxième niveau, le
verger. Un petit bâtiment abrite le lavoir peint à Ou sauts de moineau »
moult reprises par Ravier.
Des ferrures, encore en place, servaient à La légende dit que lorsqu’une personne
remonter les légumes et fruits des jardins sans décédait dans une maison, les « pas
d’oiseau » permettaient à son âme de
emprunter les escaliers bien raides.
La commune de Morestel rachète cette monter doucement au ciel.
maison en 1983 à la famille Servonnat qui la
tenait des descendants de Ravier.
Elle est restaurée en 1991, elle ouvre comme Musée en 1992, géré par l’association « Les Amis de
la Maison Ravier ».
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