Page 11 - DECOUVERTE DE MORESTEL A TRAVERS SON HISTOIRE ET SES MONUMENTS
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Quelques mots sur le toit souabe de la Mairie de Morestel :
Construite en 1896, elle porte un toit souabe à quatre pans galbés ou toit à l’impériale qui fait sa
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particularité. Cette technique novatrice inventée au 16 siècle par l'architecte Philibert Delorme
permet une utilisation maximum des combles puisque le dégagement est complet du sol au sommet
du toit. L'aménagement est alors possible comme en témoignent les mansardes.
Selon la tradition, ce type de toits aurait été apporté par d’anciens prisonniers de Souabie, région
allemande. De plus petite échelle, le toit de l’église de Brangues qui nous est dévoilé au loin, est
également souabe ou en S renversé, la technique des charpentiers.
Les autres bâtiments de la ville sont visibles dont le calvaire aux trois croix près du lieu-dit la
Manine, le lycée Camille Corot, l’école maternelle Saint-Exupéry construite en 2010-2011 au pied de
la tour, la nouvelle MFR ; tous parfaitement intégrés au paysage, les lotissements sont pour la plupart
d’anciens logements E.D.F. construits en même temps que la Centrale nucléaire Superphénix de Creys-
Malville.
Dans les années 1970, lors de la construction de Superphénix, la ville se développe
considérablement, une population importante y arrive. Les associations, les commerces, les services
se multiplient. On passe du village à la ville !
A signaler que Morestel a de tous temps eu une activité commerçante importante et reconnue
alentour.
Dans l’enceinte du château prenaient place des bâtiments résidentiels pour loger des personnages
importants tels le Dauphin Humbert II en 1334 et le futur roi de France, Louis XI en 1450.
Les textes nous apprennent l’existence, d’une grande salle de réception avec cheminée, d’une chapelle
dédiée à saint-Pierre, d’un cellier avec chambres au-dessus, cuisine, citerne pour les eaux de pluie,
grenier pour emmagasiner le blé versé comme impôt, de deux étables au moins, d’une seconde tour
qui n’était pas terminée en 1417.
Le donjon, dernier témoin du passé moyenâgeux de
la ville, est inscrit aujourd’hui à l'Inventaire des
Monuments Historiques.
Redescente et arrivée dans l’ancienne Grand’ Vie
pour continuer le périple de découverte.
Au n°186 de l’actuelle rue François-Auguste Ravier,
coup d’œil sur « une petite maison à boutique »
e
(cf. photo de gauche), du 15 siècle, typique des
échoppes de la
Grand’ Vie.
Sa porte débouche sur un escalier qui faisait accéder aux
appartements de l’étage. La partie basse était réservée au
commerce, à l’échoppe. Les jours de foire, l’étal était placé en bord
de Grand’ Vie.
Vue sur une belle fenêtre à meneaux rebouchée lorsqu’on
imposa les taxes pour ouverture sur rue. Dès lors, les ouvertures
se firent, bien-entendu, sur l’arrière des bâtiments !
A l’époque médiévale, la population la plus aisée logeait
intramuros, la population laborieuse habitait les faubourgs des
portes Murine et Saint Symphorien. La situation s’inversa lorsque
la Vielle Ville tomba en désuétude ; la Vieille Ville devint dans les
années 1950-1960 un quartier pauvre de Morestel. Place Grenette
Fontaine de 1840
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